# HG changeset patch # User fabien # Date 1135709727 18000 # Node ID a1ca775e51e0d1e7ffe73b1e80aeee3ea0094009 [svn r1850] r2001@freebird: fabien | 2005-12-27 01:28:42 -0500 Last cleanup. diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 .cvsignore --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/.cvsignore Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,3 @@ +*.ced +*.html +poetry diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 .htaccess --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/.htaccess Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,3 @@ +Options +MultiViews +AddType text/html;charset=UTF-8 .html +DirectoryIndex index diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 Makefile --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/Makefile Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,94 @@ +#/usr/bin/make + +targets=$(addprefix $(1), .html .pdf .txt /index.html) +output=$(addprefix $(1), .html .pdf .txt) $(1)/ + +TOP=$(shell pwd) +INSTALL_DIR=$(TOP)/install +SRCS=poetry.xml +SRC_DEPS=\ + abzoodre.xml \ + amoureux.xml \ + apprends.xml \ + belle.xml \ + coeur.xml \ + democratie.xml \ + desert.xml \ + horloge.xml \ + idees.xml \ + jugement.xml \ + lettreseule.xml \ + nature.xml \ + oiseau.xml \ + ondes.xml \ + paysage.xml \ + plonger.xml \ + pomme.xml \ + prince.xml \ + renaissance.xml \ + reverie.xml \ + tempete.xml \ + valentin.xml \ + voix.xml \ + wolf.xml +STYLES_DIR=$(TOP)/styles +DTD_DIR=$(TOP)/dtd +STYLES=$(addprefix $(STYLES_DIR)/,common.xsl) +HTML_STYLES=$(STYLES) $(addprefix $(STYLES_DIR)/,html.xsl poetry_html.xsl) +PRINT_STYLES=$(STYLES) $(addprefix $(STYLES_DIR)/,print.xsl poetry_print.xsl masters_print.xsl) +DTD=$(addprefix $(DTD_DIR)/,poetry.dtd) + +REMOTE_DIR=o:public_html/poesie +# FOP=xmlto pdf +FOP=fop +CATALOG=$(TOP)/catalog + +#OUTPUT=$(foreach target,$(basename $(SRCS)),$(call output,$(target))) +OUTPUT=poetry.pdf poetry/ + +all: $(OUTPUT) + +#poetry: $(call targets,poetry) $(SRC_DEPS) +poetry/: poetry/index.html + +update: $(OUTPUT) + rsync -avz -P $(OUTPUT) $(REMOTE_DIR) + +install: $(OUTPUT) + [ -d $(INSTALL_DIR) ] || mkdir -p $(INSTALL_DIR) + cp -a $(OUTPUT)* $(INSTALL_DIR) + +clean: + rm -f *~ *.fo + +purge: clean + rm -rf $(OUTPUT) + +debug: + echo $(PRINT_STYLES) + +%.fo: %.xml $(PRINT_STYLES) $(SRC_DEPS) + SGML_CATALOG_FILES=$(CATALOG) xsltproc --catalogs --xinclude \ + -o $@ $(STYLES_DIR)/poetry_print.xsl $< + +%.pdf: %.fo +# SGML_CATALOG_FILES=$(CATALOG) xsltproc -o $@.tmp.fo strip-attributes.xsl $< +# xmlto pdf -o $(dir $@) $< + fop $< $@ +# rm $@.tmp.fo + +%.html: %.xml $(HTML_STYLES) $(SRC_DEPS) + SGML_CATALOG_FILES=$(CATALOG) xsltproc --catalogs --xinclude \ + --stringparam css-base-dir '/~fabien/styles/' \ + -o $@ $(STYLES_DIR)/poetry_html.xsl $< + +%/index.html: %.xml $(HTML_STYLES) $(SRC_DEPS) + rm -rf $(dir $@) + mkdir -p $(dir $@) + SGML_CATALOG_FILES=$(CATALOG) xsltproc --catalogs --xinclude \ + --stringparam css-base-dir '/~fabien/styles/' \ + -o $@ $(STYLES_DIR)/poetry_html.xsl $< + +%.txt: %.html + w3m -dump $< > $@ + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 abzoodre.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/abzoodre.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,91 @@ + + + + + Ab-zoo-dre + 23 juillet 1995 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1995 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + Ab-<emphasis>zoo</emphasis>-dre + + La lune dit au hibou : + "Que fais-tu, camarado, + De tes plumes d'oiseau ? + Quel amour - es-tu fou? - + Te traite comme corbeau!" + + + + "Tu n'as point cervelle d'oiseau + Mais non plus la flêtre pensée + D'être immortel comme moi né + Et rêve des poëtes-passereaux + Aux cols trop montés." + + + + Mais l'oiseau, en ses sinistres pensées, + Déclara contre le fauteux + À la moustache d'ombres et de feux + Ces paroles enveniées + Du poison du malheureux : + + + + "Cher ami, vous n'êtes que peu, + Qu'au plus une lueur dans cette noirceur + Et que pâlisse les poêtes-pâmeurs; + Moi qui suis la peur pour eux + Plus qu'une nuit j'hante leur coeur." + + + + Ab-<emphasis>zoo</emphasis>-dre (note de l'auteur) + + Écrit suite à la représentation d'une pièce de théâtre + amateur chez l'un de mes amis, ce poème est une moquerie de ses + artistes qui pensent que leur place dans la société est si + importante qu'elle influence chacun des gestes des + spectateurs. + + Dans notre société qui a trop souvent oublié le sens des + responsabilités et de l'individu, cette masquarade est hélas + trop souvent une réalité. À quoi sert-il de se considérer comme + une société alors que seule une poignée d'individus + réfléchissent et décident pour tous les autres? C'est le plus + grand défaut de notre Démocratie + médiatique. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 amoureux.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/amoureux.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,168 @@ + + + + + Le langage des amoureux + mai 1989 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1989 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Le langage des amoureux + + Elle + + Ce n'est pas grave, je t'aime. + + + Lui + + Moi aussi, je crois... + + + Elle + + Et pourtant, toi aussi tu ne me connais qu'à peine. Mais, + tu frissonnes! Qu'est-ce qu'il y a? + + + Lui + + Je crois que j'ai peur. + + + Elle + + Peur! Mais peur de quoi? + + + Lui + + Mais peur! Peur de tout, peur de rien. Peur du chaud, + peur du froid. Peur du noir et du blanc. + + + Elle + + Je ne comprends pas, explique-moi. + + + Lui + + J'ai peur. J'ai peur de ce qui m'arrive, de ce qui nous + arrive et j'ai peur aussi que tout cela n'arrive pas... + + J'ai peur, peur de la flamme qui brûle dans mon coeur, + cette même flamme qui me nourrit et me dévore à la fois. + Pourtant, je ne veux pas la perdre car sans elle mon coeur est + froid et gèle... + + + Elle + + Allons, continue, tu as presque fini. N'abandonne pas, + non, ne m'abandonne pas! + + + Lui + + Non, jamais je ne t'abandonnerai car tout deviendrait noir + autour de moi. Je ne veux pas non plus que tu m'abandonnes Ce + serait pour moi la pire horreur qui pourrait m'arriver. Je ne + verrai plus même le noir abîme qui s'ouvrirait à mes pieds. + Alors, je tomberais, je tomberais jusque dans les bras de la + mort, encore plus noir que l'abîme... + + + Elle + + Non, je te le jure, je ne laisserai rien de tout cela + t'arriver. Jamais je ne t'abandonnerai, toujours j'éclairerai + ta route. + + + Lui + + De cela aussi j'ai peur. J'ai peur de ta lumière, de ta + blancheur. J'ai peur de ne pas en être digne ou de la + souiller et qu'on m'en veuille à jamais. Pis! J'ai peur + d'être ébloui, aveuglé par ta lumière au point que je ne + puisse plus rien faire d'autre que t'admirer sans t'aimer, tel + un esclave devant son maître. + + + Elle + + Non, ne t'en fais pas, rien de tout cela n'arrivera. Je + t'aime trop. Maintenant que je t'ai entendu, maintenant que + je te connais, je t'aime encore plus. + + + Lui + + Moi aussi, j'ai l'impression de mieux te connaître. + + + Elle + + Comment ça? + + + Lui + + Parce que tu m'as écouté. Je t'aime tu sais. + + + Elle + + Moi aussi, je t'aime... + + + ... Et tendrement leurs lèvres se rejoignèrent, faisant + s'envoler leurs dernières peurs et échangeant des mots doux dans + la plus belle langue qui existe, le langage des amoureux. + + + Le langage des amoureux (note de l'auteur) + + Le langage des amoureux n'a jamais été + un poème romantique contrairement à ce que son titre peut porter + à croire. Écrit pour un exercice de français en IIIe + secondaire, il correspond plutôt à une tentative de + réconciliation entre mon moi raisonnable masculin et mon moi + artistique féminin. À l'époque, si je puis dire, ce dernier + avait beaucoup de force d'où la tournure plutôt gentille du + poème. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 apprends.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/apprends.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,72 @@ + + + + Apprends-moi + 13 novembre 2001 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 2001 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Apprends-moi + + + Apprends-moi à aimer une femme le matin + Je suis jeune et naïf, ma curiosité est mon amour + Sacrifice offert au soleil couchant + Sur l'autel de marbre de ta beauté + + + Apprends-moi à veiller une femme le matin + Mes genoux meurtris ne ressentent plus rien + Ma prière languissante a couvert mes yeux + La chair sous mes ongles a lié mes mains + + + Apprends-moi à embrasser une femme le matin + La nuit a frissonné et s'est enfuie + Elle a tiré pour elle ses draps de satin + Dénudant le jour aux yeux rougis + + + Apprends-moi à pleurer une femme le matin + + + + Apprends-moi (note de l'auteur) + + La jalousie lascive de Leonard Cohen a grandement inspiré ce + poème, comme une caresse douloureuse sur une cicatrice encore + fraîche. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 belle.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/belle.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,126 @@ + + + + + Tu seras belle comme un ange... + 12 décembre, 1996 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1996 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + + + + "Tu seras belle comme un ange + Tes ailes se déploieront + Et chatouilleront mon regard + De leurs reflets roses" + + + + + L'air s'emplit du doux parfum + Froid et cristallin de l'hiver; + Déjà je sens la neige qui grince + Et craque sous mes pas flânants. + + + La forêt dort, son ronflement m'apaise + Et grise mon coeur d'un air de fête + Doux et tranquille, remplit d'espoirs + De toute sortes, d'un printemps nouveau. + + + Ton coeur triche, chatouille mes sens. + Éclate mon fou rire comme une douce pluie + Qui se glace, cristaux de bonheur + Qui tombent sur tes joues, sur tes lèvres, + + + Ô, rouges d'amour! Le plaisir est chaud, + Mes sens en éveil et mon coeur ouvert; + Troublante nuit éclipsée par le jour + Que je vois naître dans tes yeux. + + + Comme tes mains me frôlent! Un frisson + Se glisse entre nous, sous nos draps de caresses. + Il nous unit d'un long soupir + Gelé un instant dans l'éternité. + + + Comme la vie me frôle! Son frisson + Soudainement m'envahit. Soubresauts qui m'emportent + Aux Portes du Paradis qui s'ouvrent à moi... + Un nuage passe, silencieux... + + + Cette nuit, le Ciel s'est ouvert pour moi, + Cette nuit d'hiver parsemée d'étoiles; + Dans le ciel, sur la terre, dans le lit de l'Univers, + Tombent de blanches étoiles lumineuses. + + + Il n'y en a nulles semblables, elles sont toutes uniques + Mais parmis ces myriades venues des cieux + Aucune ne m'est aussi magnifique + Que celles qui fondent dans tes yeux. + + + Te l'ai-je dit? Tu es ma reine + Brillamment couronnée de feu + Et de milliers de froids diamants + Miroitants comme tes yeux. + + + Et sous le soleil couchant + Sur la plaine givrée + S'élève une lune de miel : + Ton sourire, mon aimée. + + + + Tu seras belle comme un ange... (note de l'auteur) + + Je ne me rappelle plus de ce qui m'a inspiré ce poème... un + rêve peut-être? Je me rappelle que je ne l'aimais pas jusqu'à + ce qu'un jour quelqu'un me le récite avec une voix très douce, + enveloppée de tendresse. + + C'est incroyable l'envolée qu'un poème peut prendre lorsque + porté par une note plus juste que la sienne, porté par le + vécu. + + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 catalog --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/catalog Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,1 @@ +CATALOG "dtd/catalog" diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 coeur.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/coeur.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,70 @@ + + + + + Un cœur de chair + mai 1989 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1989 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Un cœur de chair + + Je m'étais fait un cœur de pierre, + Il était trop lourd à porter. + Je m'étais fait un cœur de terre, + Au premier coup, il s'est brisé. + Je m'étais fait un cœur de fer, + Il n'a pu être transpercé. + Je m'étais fait un cœur de lierre, + À ma passion, il s'est brûlé. + + + Désespéré, j'ai pleuré + Et de mes larmes est né + Un cœur de chair rosée + Qui m'a permis d'aimer. + + + + Un cœur de chair (note de l'auteur) + + Ce petit poème, qui irait probablement mieux sur un signet + que dans un recueil de poésie, fût écrit au début de + l'adolescence, la dernière version qui m'est restée ayant été + retravaillée légèrement pour un cours de français. Malgré sa + simplicité, il m'arrive encore de me remémorer ce poème afin de + garder un cœur léger. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 democratie.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/democratie.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,81 @@ + + + + + Un Dragon... + 24 novembre, 1993 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1993 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + + Un + Dragon + Est couché + Sur son trésor + Au sommet du mont. + + + Il écrase de son corps + Déchire de sa griffe acérée + La richesse que l'on nomme Liberté + + + Je t'ai reconnu, on t'appelle Démocratie + + + + <emphasis>Un Dragon...</emphasis> (note de l'auteur) + + La démocratie, telle qu'on la vit ici, en Occident, est un + grossier mensonge à mon avis. On laisse croire aux gens que + parce qu'ils élisent un représentant à tous les quatre ans, ils + s'acquittent ainsi de leur droit de parole. Plus souvent + qu'autrement, cette acquisition ressemble plus à une vente à + perte: "Tu as voté? Maintenant, ferme-là!" + + J'ai souvent défini la Démocratie comme l'oppression de la + Masse sur l'Individu. Combien de fois de grands et nobles + principes n'ont pas été respectés simplement pour satisfaire la + Masse? Combien de vies ont-elles échappé au contrôle de + l'Individu pour servir la cause de la Masse? À force de + chercher l'Égalité, on nivelle par le bas, on tranche la tête ou + on fait des croche-pieds à ceux qui tentent d'aller trop vite ou + de voir trop loin... Qui plus est, il semblerait que la Liberté + ait un prix: plus on est riche, plus il nous est possible de + faire ce que l'on veut. C'est l'horrible conclusion d'une + société basée sur la Liberté mais où l'on a oublié son + complément essentiel: l'altruisme. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 desert.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/desert.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,139 @@ + + + + + Le désert blanc + 3 avril 2003 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 2003 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Le désert blanc + + Dans le désert blanc de mes mots brille une lune noire + couverte d'étoiles filantes. Sa longue chevelure coule comme un + ruisseau de miel et d'or dans les canyons profonds de la Voie + Lactée. Je marche mot à mot sans penser à l'assèchement de + l'encre de mon stylo. Quel mirage tente-je d'atteindre? Quel + rêve particulier cours-je après? Ne sais-je point. + + La grammaire hésite un peu. Du point ou de la virgule, elle + ne sait quel rythme choisir. Malgré son pas un peu lourd, elle + a su garder la grâce et l'harmonie complexe qui fit sa + popularité. N'a-t-elle point garder la magnifique clarté de ses + ancêtres? Presque. Elle le porte encore en elle bien que son + vocabulaire se soit essoufflé, battu par les vents de la + facilité et de la normalisation rigide. + + Tiens, en voilà une ligne étrange. La plume dégoulinante la + frôle légèrement, tâtonnante, cherchant sur elle un appui + presque imaginaire. Que vient-elle faire ici? Est-ce bien sa + place? Au milieu de toutes les autres, on a peine à la + distinguer. Pourtant, du moment qu'on s'approche d'elle, qu'on + prend la peine de l'observer, de la pincer, de l'écouter, on + s'aperçoit rapidement qu'elle est différente. + + Ce doit être une ligne de portée qui n'a pas trouvé d'emploi + dans une partition quelconque. Ou encore une ligne de danse, + oubliée au profit d'une ligne comptable, totalisant un budget + équilibré autour de rien, du vide, de zéro. Peut-être aussi une + ligne à pêche? Quel pêcheur qui, pour le plaisir ou le métier, + a pu oublier ainsi sa ligne dans les pages d'un cahier? Ou + bien, c'est peut-être une de ces horribles lignes de + démarcation, qui marquent les frontières entre des peuples qui + ne sauront jamais qu'elles pourraient être franchies sans + danger. + + Les lignes sont importantes aux humains. Il y en a partout. + Elles sont la marque de frontières qui contiennent, de + séparations qui délimitent, de guides qui restreignent. Elles + sont aussi des directions qui conduisent, des liens qui + harmonisent, des emmêlements qui, sous la forme d'une note, + d'une écriture ou d'un dessin, évoque, mystifie, émerveille, + effraie, enseigne, surprend, interroge, encourage, soutient, + comprend, consulte, bref, communique entre deux personnes qui + peut-être jamais ne se rencontreront. + + La ligne, dans notre monde à quatre dimensions, avec notre + perception à trois dimensions, sur un médium à deux dimensions, + voici la ligne: petit être à l'unique dimension avec lequel tant + fut transmis! Qu'en serait-il si nous avions pu la maîtriser + dans les dimensions supérieures tant de fois supérieures? + Qu'aurions-nous pu encore communiquer? Faut-il que notre esprit + soit si limité pour n'être capable de communiquer que faits qui + peuvent se réduire à cette unique dimension? À ce système somme + toute binaire d'informations? + + C'est avec un point lasse que je reprends ma marche dans le + désert de cette page blanche. N'y a-t-il point d'oasis dans + laquelle je pourrai à nouveau tremper ma plume? Et pour qui? + Pourquoi cette marche forcée? La conviction présente + sera-t-elle suffisante pour rejoindre les mirages qui se + dessinent devant moi? Au fond de moi, mon âme entière me + réclame un acte de foi, mais envers qui? Envers moi, envers ma + capacité à traverser ce désert sans embûche, ou plutôt malgré + ses embûches, ses pièges, ses tentations paresseuses d'abandon, + d'arrêt. + + La dune invite à se laisser rouler, à descendre son flanc + jusqu'au creux froid de son corps arrondi. Mon regard se tourne + vers la lune noire aux cheveux de miel. Comme je m'étendrais + sur le sable du temps à t'admirer, mon impossible amour. Tu + resteras là, aussi loin de moi que tu l'as toujours été. Je + resterai là, aussi loin de moi que je l'ai toujours été. Oui, + loin de moi, car depuis toujours, mon cœur, mon âme, mon cri + reste avec toi, et sans toi, je ne suis plus que la moitié de + moi-même. + + C'est donc avec une certaine nostalgie que je plante à + nouveau ma plume sur cette page blanche et que je trace, trait + par trait, lettre à lettre, mot à mot, phrase à phrase, + paragraphe à paragraphe, jour après jour, semaine après semaine, + mon chemin vers toi, vers moi, vers notre rencontre finale et + depuis si longtemps espérée. + + + + Le désert blanc (note de l'auteur) + + Cette prose a été écrite dans mon journal, un jour. Une + forme d'écriture automatique, sans être vraiment de la transe ou + un complet relâchement de l'esprit. Mais le texte est là, + remplit d'une étrange métaphore, symbole autant de ma relation + avec l'écriture, avec la société, mais aussi avec moi-même, avec + mes rêves. Bref, métaphore de ma propre relation avec la vie au + milieu d'une période très sombre où j'en avais bien + besoin. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 horloge.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/horloge.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,79 @@ + + + + + La vieille horloge + mai 1989 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1989 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + La vieille horloge + + Lentement, régulièrement, la vieille horloge fait tic-tac + Amèrement, tristement, je pense au temps qui passe + Souvenirs d'un violent orage et de pots qui cassent + Souvenirs de coups rudes et d'une porte qui claque + + + Regrets profonds face aux gestes posés + Regrets profonds face aux paroles prononcées + Pourquoi le temps ne peut-il pas être changé? + Pourquoi ne peut-on pas oublier et recommencer? + + + Ennui d'être seul dans ce grand lit + Ennui de n'avoir personne avec qui passer la nuit + Triste peine sans personne pour la consoler + Triste peine sans personne pour la réconforter + + + Souvenirs amers d'un bonheur parti + Souvenirs amers d'illusions démenties + Pendant que dans le ciel brillent les signes du zodiaque + Lentement, régulièrement, la vieille horloge fait tic-tac. + + + + La vieille horloge (note de l'auteur) + + J'ai écrit ce poème en 3e + secondaire pour un travail de français. Contrairement à ce + qu'il peut laisser croire, le but était vraiment celui d'un + exercice de style, le sujet n'étant qu'emprunté, le bruit de + l'horloge rappelant la réflexion, le retour sur soi. D'autant + plus qu'à cette époque, j'avais déjà abandonné l'idée d'avoir + des regrets. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 idees.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/idees.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,98 @@ + + + + + "Mes pensées sont comme ma tête..." + 5 septembre, 1997 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1997 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + + Mes pensées sont comme ma tête + Toutes frisées et bouclées + Affolées dans le vent des moments + Que la vie pousse vers moi + + + Dans les remous d'une cascade + Enfin elles se démêlent + S'allongeant sur mes épaules + Lisses et claires elles retombent + + + + Dispersion et concentration, voilà le thème. J'ai toujours + mené une vie très dispercée. Pas dans le sens de futile mais + plutôt dans celui d'être incapable de rester longtemps à ne + faire qu'une seule chose. + + Pourtant, je ne manque pas de concentration lorsqu'il le + faut. Quand tout bouge autour de moi, quand le mouvement est + là, quand le temps s'agite et que quelque chose se passe, je + suis là, entièrement là. Trop même parfois. Mais ce n'est pas + là ma plus grande difficulté. + + Présentement, je n'ai qu'un moyen pour arriver à me + concentrer. C'est de me pousser totalement dans une activité. + Une activité qui se doit d'être intense. Ça peut être un sport + comme la natation, le vélo, la course ou la randonnée. Ça peut + être une activité solitaire comme l'écriture, la cuisine ou la + programmation. Ça peut aussi être une activité de groupe comme + le jeu de rôle, la danse ou une bonne discussion. Hélas surtout + pour les dernières, je dois souvent commencer par rejeter tout + le trop plein, entraînant ma réputation de verbo-moteur et + d'original aux pensées floues. Je perds les gens dans mes + réflexions et ils préfèrent souvent changer de sujet plutôt que + de continuer avec cet urluberlu fantasque + que je peux être. + + C'est donc un point que je me dois d'essayer d'améliorer. + Principalement, je dois essayer de me concentrer sur une seule + chose à la fois, une activité qui m'est difficile quand le sujet + demande peu de concentration. J'ignore ce que ça va donner. Je + ne me sens plus vraiment le même quand ma concentration ne porte + que sur un seul sujet. Ce n'est pas comme de la méditation. Le + cerveau continue à réfléchir. On ne peut pas se contenter de ne + plus penser à rien, de laisser reposer son esprit. Au + contraire, il doit se concentrer intensément sur l'activité + elle-même, en faire partie. Un peu comme lorsqu'on joue un + personnage. On n'est plus totalement soi-même. + + Mais peut-être, qu'à la longue, on finit par se sentir chez + soi à nouveau. Un chez-soi beaucoup plus grand. + + 22 août 2000 + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 jugement.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/jugement.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,102 @@ + + + + + Jugement + 27 septembre 1993 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1993 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Jugement + + Ricochets du galet se perdant dans la mer + Attirent son regard vers le vieil horizon. + Comme vagues mourant sur les pieds du garçon, + Sont ses souvenirs, à son coeur, sous le ciel couvert, + Ne laissant la trace que des plus blancs moutons. + + + Sous ses pas, le sable l'entraîne et vers la terre + - Terre sans visage où il a bâti maison, + Qui l'a adopté sans lui demander raison - + Ayant brûlé ses pieds, la chaleur qui se terre + Devenue depuis si agréable abandon + + ... + + Il rêva un jour de parcourir les Sept Mers + Il partit la nuit dans le froid de la saison + Son corps maigre vêtu de laine et de haillons + Il quitta le port sur son vaisseau solitaire + Capitaine de son sort, de ses décisions + + + Il subit tout à la fois la foudre et l'éclair + Les tempêtes d'ouragan, les mers de typhon + Et la morsure des récifs de trahison, + Tel un pirate abordant l'épée au clair, + Brisa sa coque sans l'emmener au fond + + + Échoué sur la berge et rongé par ses vers + Son vaisseau pourrissait de la cale au pont + Tomber sur la plage, sur le sable blond + Son coeur qui lui laisse, du sang, un goût amer + Et de sa Dame, une prudence de poltron. + + ... + + Remis à ce jour de ses plaies, de ses revers + Est le marin qui, seul, tirant de ses leçons, + De son sort, du destin, cette triste instruction : + Quand un jour, de nuit, elles te prennent de travers + Elles te font chavirer, ces brises de passions + + + + Jugement (note de l'auteur) + + Jugement... Retour sur soi après cette période difficile + mais combien riche en apprentissage que furent mes années au + cégep. + + Jugement fut écrit pour mon cours de poésie, obligatoire au + temps où je faisais mon DEC. C'est pourquoi vous y trouvez un + travail plus pointilleux que ce que j'ai l'habitude d'écrire. + Il raconte un sentiment d'échecs et de lassitude mais dans + lequel l'espoir (la plage, les pas sur le sable, le regard vers + l'horizon) continue de respirer, bien que douloureusement. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 lettreseule.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/lettreseule.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,97 @@ + + + + + Lettre seule + 18 mars, 1998 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1998 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Lettre seule + + + Je t'écris comme ça, et je ne sais pas trop pourquoi; + Ça doit être parce que je me sens seul là-bas. + Ça doit être parce que je m'ennuie un peu de toi, + De tes sourires, de tes yeux, de te prendre dans mes bras. + + + Tu es partie un jour en disant: "Ne change pas." + Moi, j'ai perdu ce jour l'autre moitié de moi. + Mon regard parcourt la voûte étoilée + Et ne sait plus trouver l'astre tant aimé. + + + La nuit revient toujours, toujours un peu la même. + Les jours passent toujours, toujours jamais les mêmes. + Je reste là, fixant le noir de mes paupières. + La ville s'endort tranquille sans même faire sa prière. + + + La lune m'a dit un jour qu'elle sera toujours la même. + Elle a tenue parole et est restée lointaine. + Était-ce bien là le dire de cette soeur grise et blême? + Cette voix, le jour, était-ce vraiment la sienne? + + + Je n'ai plus que paroles auxquelles je ne crois plus. + Je n'ai plus que souvenirs que j'aie déjà perdus. + Ce n'est pas vraiment que je me sens seul là-bas, + C'est plutôt que je m'ennuie de te prendre dans mes bras. + + + + Lettre seule (note de l'auteur) + + Lettre seule est ma première chanson. + Ce que je veux dire par là est que c'est la première fois que je + mets un air sur ce qui pourrait être des paroles. Le style est + une plus proche de la langue orale, si bien que le rythme n'est + pas tout à fait respecté. Tant pis, ça donnait un peu de charme + au propos. + + Ce poème a été écrit en deux temps, assez éloigné l'un de + l'autre. Le premier jet contenait presque le poème au complet + mais il me semblait incomplet. C'est seulement quelques mois + plus tard que j'introduisais la deuxième strophe et considérais + enfin ce poème comme complet. Étrange, cette strophe semble + contredire la première: on ne s'est plus trop qui a quitté + l'autre, si c'est un adieu définitif ou non, etc. Ne me le + demandez moi pas non plus, je ne le sais pas. Je trouve + simplement ce poème incomplet si cette strophe n'est pas + incluse. + + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 nature.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/nature.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,87 @@ + + + + + Pourquoi l'homme contemple-t-il la nature? + mai 1991 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1991 + 2005 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Pourquoi l'homme contemple-t-il la nature? + + Il y a dans la nature un prodigieux miracle que nous ne + percevons pas tous de la même façon. Ce miracle, c'est la vie, + la vie en entier avec tout ce qui la rend si complète: + naissance, croissance, apprentissage, amour, plaisir, combat, + tristesse et mort. + + Le tout se mêle dans une merveilleuse harmonie qui se répète + inlassablement. Ils se fondent tous ensemble dans les paysages + et l'Homme peut ainsi y trouver tout ce qu'il cherche: Autant + peut-il sentir la brûlure aveuglante du soleil qu'il peut voir + son éclat chaleureux; Autant peut-il pester contre l'orage qu'il + peut chanter les bienfaits de la pluie; Autant voit-il la mort + triste et l'aide dans l'arbre dénudé qu'il fête les couleurs + chatoyantes des feuilles tombées. + + Seule la nature peut ainsi rendre la mort aussi belle et + l'imprégner d'autant d'émotions. Si l'Homme contemple la nature + et s'en inspire depuis si longtemps pour dévoiler ses + sentiments, c'est qu'il est sûr qu'il les retrouvera chez elle. + Car l'homme qui sait laisser le vent porter son regard parmi les + forêts et les prés, les montagnes et les plaines, la mer et le + ciel, saura trouver ce qu'il a toujours cherché trop loin: le + fond de son cœur. + + + Pourquoi l'homme contemple-t-il la nature? (note de + l'auteur) + + Connaissais-je Baudelaire et son Le monde est un + temple des symboles lorsque j'ai écrit cet essai? Je + n'arrive pas à m'en rappeler mais il est clair que j'avais + trouvé ici, dans mes propres mots plus simples, ce que le + célèbre poète exprimait si clairement dans son poème. + Personnellement, ce texte est sans doute le premier où + j'exprimais clairement le lien que j'avais établi entre la vie + et la poésie, les raisons de leur importance pour moi. C'est + aussi un texte important dans ma réflexion sur la nature des + sentiments, sur l'importance que j'accorde à ne jamais accepter + que le premier degré des choses, mais d'aller toujours voir plus + loin, non pas par élitisme, mais bien pour ne rien râter de ce + que la vie a à m'offrir. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 oiseau.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/oiseau.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,81 @@ + + + + + Un jour, l'oiseau m'a dit... + 1990 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1990 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + + Un jour, l'oiseau m'a dit: + «Ne t'en fais pas pour ça.» + Un jour, l'oiseau m'a dit: + «Tout ira bien, tu verras.» + + + «Un jour, la Terre sera belle: + La grande forêt ne sera plus menacée, + La mer bleue ne sera plus polluée + Et l'air pur me portera sur ces ailes. + + + Un jour, il n'y aura plus de guerre. + Ce sera l'Amnistie éternelle + Et l'on se souviendra de cet enfer + Pour ne pas qu'il revienne de plus belle. + + + Un jour, ta quête finira; + Tu auras trouvé Amour et Bonheur + Et tu bénieras cette heure + Où ton amour se retrouva.» + + + Un jour, l'oiseau m'a dit: + «Ne t'en fais pas pour ça.» + Un jour, l'oiseau m'a dit: + «Tout ira bien, tu verras.» + + + + <emphasis>Un jour, l'oiseau m'a dit...</emphasis> (note de + l'auteur) + + Encore un court poème très naïf et simple. Cela ne vous + rappelle-t-il pas l'innocence de votre jeunesse? Moi si. Le + chat aurait-il mangé l'oiseau qui chantait en moi? + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 ondes.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/ondes.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,101 @@ + + + + + Ondes de la vie + avril 1991 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1991 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Ondes de la vie + + La vie est un long fleuve tranquille + Sous le ciel plein d'oiseaux + Où les vagues frappent la coque de mille + Et un jolis bateaux. + + + Ses rives et ses berges sont pleines + De quais, d'estuaires et de ports + Où le fleuve recueillent les peines + Des femmes de marins morts + + + Alors qu'ils tentaient de traverser + Sur leurs voiliers fragiles + La seule dame qu'ils n'eurent cesse d'aimer: + La mer et ses humeurs faciles. + + + Mais dis-moi que caches-tu + Sous tes noires eaux opaques? + Serait-ce quelque trésor déchu + Butin de grandes attaques? + + + Non, c'est la richesse perdue + Des grands rêves oubliés + Des hommes de la rue + Aux cœurs ballotés. + + + Alors ne vous étonnez plus + Si je plonge dans cette mer + Que les marins perdus + Ont rempli d'espoirs verts + + + Ne vous étonnez pas + Si dans ce fleuve de rêves, + Un beau jour je me noie + Endormi sur les grèves + + + La vie est un long fleuve tranquille + Qui coule tout doucement + Et nous emporte subtil + Dans les bras de l'océan. + + + + Ondes de la vie (note de l'auteur) + + Peut-être un des premiers poèmes où j'exprime clairement ma + fascination pour la mer, la vie, la mort, et leur caractère + indissociable les uns des autres. Bien sûr, le premier vers + provient du titre d'un film célèbre d'Étienne Chatiliez, que je + n'aie toutefois jamais vu. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 paysage.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/paysage.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,99 @@ + + + + + Paysage d'aujourd'hui + 10 novembre, 1992 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1992 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Paysage d'aujourd'hui + + + Une clairière s'ouvre au-dessus de moi + Mais le bois reste et devient sombre tout autour + Tranquillement l'astre diurne passe dans le jour + Et s'élève vers le zénith comme un roi + + + Splendeur majestueuse qui reste dans le ciel + Mais je vois déjà le triste souvenir prochain + Où le soleil continuera son chemin + Et se couchera me laissant dans la nuit belle + + + Ah! mes douces amies qui tintez au firmament + Et toi ma confidente qui me suit fidèlement + Vous êtes mes guides sur les chemins de la nuit + + + Et même lorsque je vous trahis le jour durant + Pour un astre qui brille d'un éclat trop joli + Vous revenez vers moi dès le soleil couchant + + + + Paysage d'aujourd'hui (note de l'auteur) + + Vous ai-je déjà dit que je confondais souvent femmes et + astres de lumière? La féminité dans le ciel, la + virilité à la terre, et la Vie, de couleur + bleu marin, entre les deux. Voilà décrit mon ordre des choses, + terriblement à l'inverse de celui des mythes anciens. + + Poème un peu pessimiste décrivant una attitude que je + déplore mais qui est trop souvent mienne. Un peu d'espérance y + subsiste toutefois dans la confusion des deux dernières + strophes; Mais de quoi j'y parle? De tous ces sourires, ces + petites attentions que me prodiguent mes amies et qui sont + autant d'étoiles dans le firmament de mon amitié? Ou des + étoiles, les vraies, celles que l'ont + aperçoit plus clairement lorsqu'il n'y a plus de lumière et qui + guident les marins dans leur voyage solitaire. Seule la Lune + est certaine, morceau de terre brillant dans le ciel, son + androgénie lui donnent la sagesse que l'on cherche en lui + mandant conseil. En ce qui concerne les étoiles, ce sont les + vraies généralement que je cherche du regard, et, à travers + elle, le souvenir d'une amie, qui est toujours trop loin de moi. + Mais qu'arriverait-il si l'une de ces étoiles s'approchaient de + la terre? Si elle y mettrait pied, répondant à des voeux chers? + Deviendrait-elle un nouveau soleil ou une étoile filante? C'est + une question qui me trouble souvent... + + Et savez-vous qu'est-ce que la Lune me murmure alors? + "Dors, repose-toi." Je vous l'avais dit + qu'elle était porteuse de sagesse, la Lune. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 plonger.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/plonger.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,94 @@ + + + + + L'amour, c'est de plonger tête première... + 4 juillet, 1992 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1992 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + L'amour, c'est de se plonger tête première... + + ... Mais j'ai peur de plonger, peur de me blesser, peur de + me noyer. + + Je ne saute plus que pieds devant, sans atteindre les + profondeurs où vivent les belles amours. + + Je saute, je saute, j'ai peur, j'arrête et je ne plonge pas. + Je veux plonger, m'élancer et finalement atteindre ces + profondeurs amoureuses et leurs jardin de coraux. + + Mais j'ai peur, et toi, tu n'en peux plus de m'attendre là + en-bas, à la surface de cet autre monde. + + "S'il-te-plaît, attends-moi encore. Laisse-moi me pencher + sur toi, tout doucement. Laisse-moi tranquillement perdre mon + équilibre pour me plonger dans mes sentiments." + + C'est alors, sans que ni l'un ni l'autre ne s'en aperçoive, que + je me serais mis à plonger dans ta mer, tête première, à tes + cotés pour me noyer près de toi, ma sirène... + + + + L'amour, c'est de plonger tête première... (note de l'auteur) + + Plonger tête première dans la vie... Un carpe + diem sans possibilité de retour, définitif car la vie + est unique. C'est un don fait à chacun d'entre nous et il faut + en profiter sans peur d'en mourir. "Il n'y a qu'une + vie, c'est donc qu'elle est parfaite." disait un + philosophe anonyme. Alors, allez-y! Profitez-en! N'attendez + pas qu'on vous pousse dans le dos pour en apprécier toute la + beauté, le caractère unique. + + J'avais écrit ce poème après avoir appris la méfiance, après + avoir perdu, temporairement, le goût de rêver, goût perdu + principalement à cause de ces rêves que j'ai vu dépérir car + quelqu'un avait peur... Il ou elle préférait se réconforter + dans l'échec plutôt que d'affronter l'espoir. Ce n'est pas + toujours facile que de croire... et la peur est + contagieuse. + + Bien que j'ai mis ce poème dans la section , c'est plus à cause de sa + source d'inspiration (des amours décevants) que pour son thème + car, ne vous y trompez pas : l'eau chez moi, en particulier la + mer et l'océan, à toujours représentez la Vie et la sirène n'en + est qu'une splendide métaphore, celle qui est à la fois Charme + et Mort. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 poetry.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/poetry.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,121 @@ + + + + + Poèmes + 23 juillet 1995 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1995 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + Poèmes + + + + La poésie, c'est ce qu'on rêve, ce qu'on imagine, ce qu'on + désire et ce qui arrive, souvent. La poésie est partout comme + Dieu est nulle part. La poésie, c'est un des plus vrais, un + des plus utiles surnom de la vie. + + Jacques + Prévert + + + + + Au sujet des notes de l'auteur + + Dans les notes de l'auteur (NdA), je tente non pas de + m'expliquer mais de vous guider du mieux que je le peux à + travers l'histoire de mes poèmes. L'ambiguité est le propre des + poèmes, souvent même malgré l'auteur. Peut-être y verrez-vous + plus clair que je n'en suis capable. Faites-le moi savoir + alors. + + +
+ Enrêveries + + Il est parfois difficile de dire d'où vient un poème, ce + qu'il signifie vraiment, ce qu'il nous inspire. Parfois, on ne + cherche pas à dire grand chose. Simplement que c'est beau. + Pourquoi? Pour enrêver les gens, tout + simplement. + + + + +
+ +
+ Rencontre + Un rendez-vous avec cet inconnu trop familier, soi-même. + + + + + +
+
+ Réflexions + Quelques réflexions, plus souvent irréfléchies, sur le monde qui nous + entoure. + + + + +
+
+ Les courants de la vie + En quelques mots, l'expression du sentiment d'être vivant. + + + + + + +
+
+ Rouge comme une pomme... + Qui a dit que l'amour ne nourrissait pas? + + + + + + + +
+
+ diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 pomme.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/pomme.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,79 @@ + + + + + Le pommier + 24 juillet, 1996 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 2001 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Le pommier + + Mon coeur est un pommier où ne pousse qu'une seule + pomme. + + Si ton amour s'est envolé, ce n'est pas bien grave : il + n'était qu'une fleur, le rêve d'une pomme + + Et nous ne sommes qu'au printemps; d'autres bourgeons + peuvent encore fleurir et se faner. + + Un seul, peut-être, survivra jusqu'à l'été, devenant tour à + tour pommette et pomme verte jusqu'aux premières gelées. + + Elle rougira alors de sa jeune maturité, mûrissant sa chair + tendre, douce à croquer. + + Mais par une nuit encore plus froide, sur un tapis de + feuilles mortes, lorsqu'elle tombera, blette, alors je + pleurerai + + Et j'aurai tout l'hiver, dans ma totale nudité, pour me + demander sans réponse : "Pourquoi ne l'a-t-elle pas + croquée?"... + + + + Le pommier (note de l'auteur) + + Je n'ai pas grand chose à dire sur ce poème si ce n'est + qu'il était une réponse à tous ces "Tu m'aimes trop" prématurés. + C'est aussi un poème un peu spécial car, bien qu'ayant un milieu + positif et optimiste, se termine sur un note triste et un peu + désespérante. Probablement une touche de la colère qui + sévissait au fond de moi à ce moment. + + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 prince.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/prince.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,88 @@ + + + + + Le Prince + 13 novembre 2001 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 2001 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Le Prince + + pour Catou + + + On l'appelait le Prince + mais il était roi et maître + Il régnait sur ces îles chaudes + aux sables doux et aux herbes grasses + Où ses sujets galopaient en paix + veillant sur eux comme sur ses frères. + + + Il avait la crinière longue + l'oeil vif et le museau fier + Sa robe rouge comme les sols sauvages + le coeur pur, l'haleine chaude + Le rythme des sabots appelait l'océan + la queue fouettait l'air dans le vent + + + On l'appelait le Prince + mais il était roi et maître + Et il traînait aux bords des vagues + son rêve presque oublié + Que les étoiles lui chantaient à son oreille + comme une larme, une promesse + + + On l'appelait le Prince + il était libre et il était roi + Et il attendait le jour où elle serait là + où il sentirait sa main + Où il pourrait enfin parcourir ensemble + les étendues de leur liberté + + + + Le Prince (note de l'auteur) + + Le Prince a été écrit pour Catherine. + Cette dernière adore les chevaux. J'ai essayé d'y retranscrire + son amour propre des chevaux libres et sauvages mais, comme à + l'habitude, je n'ai pu m'empêcher (sans faire exprès toutefois!) + d'y mettre un peu de mon grain de sel personnel. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 renaissance.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/renaissance.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,89 @@ + + + + + Renaissance + Douleur + 12 février 1994 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 2001 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Renaissance + Douleur + + J'ai le cri des baleines dans le creux du ventre + J'ai le tonnerre du ciel dans le fond des yeux + J'ai l'écho des montagnes qui résonne dans ma tête + J'ai l'appel de ton corps dans le fond du coeur. + + + Nue, toute entière, abandonnée et rebelle + Terrible de réalité, de vérité sans frontière + Tu es le rêve que j'aie laissé passer + Je suis le voleur qui n'a pas su s'évader. + Que me veux-tu encore? + + + Pourquoi viens-tu me hanter? + La honte est ton arme qui me trucide + Et la gêne, et la révolte... + Que me vaut ces laisses et ces chaînes? + + + Je suis pieds et poings liés + Par l'inconnaissance ou je ne sais + Par l'incapacité de comprendre + Pourquoi tu m'as attaché ainsi + Sans faire de moi un prisonnier. + + + Immobile comme une épée + Suspendue au-dessus de ta tête + Tu ne dois pas m'ébranler + Si tu ne veux pas être transpercée + + + Et libérée! + + + + Renaissance (note de l'auteur) + + Le genre de texte que l'on écrit sans trop savoir pourquoi. + J'ai encore besoin de recul pour m'adapter au texte, pour le + comprendre. Parfois les émotions sont juste trop près du + coeur. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 reverie.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/reverie.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,84 @@ + + + + + Rêverie + novembre 1990 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + novembre 1990 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Rêverie + + Un rêve je fis un jour d'une nuit de pleine lune + Où un oiseau de jais m'attendit sur la dune + Perché sur une pierre couverte de runes. + + + Ombre dans l'ombre, il s'était fait discret; + Il était prostré, tous les sens aux aguets + Jusqu'à ce qu'il eut trouvé le signe qu'il cherchait. + + + Il plongea alors dans la nuit désertique, + Puisa à la lune sa lueur magique + Et revint se percher sur la pierre runique. + + + Au moment où souffla la brise de l'aurore, + À l'instant où le ciel mis ses teinture d'or, + L'oiseau siffla ses premiers doux accords. + + + Alors, sous les premières lueurs du soleil, + Une fleur poussa, soupirant son éveil + À la beauté sublime de l'amour qui veille. + + + + <emphasis>Rêverie</emphasis> (note de + l'auteur) + + J'ai mis ce poème dans mes enrêveries bien que je ne me + souvienne plus exactement si c'est un rêve qui a inspiré ce + poème ou l'inverse. Ce dont il parle? Je ne sais trop. + L'oiseau est souvent pour moi le symbole de ma muse, de mon + intuition, de mon coté artistique. La lune est une amie, la + nuit, ma confidente. La fleur, c'est la rose du petit prince, + le symbole d'une personne qui s'est laissée apprivoiser, d'une + profonde amitié. C'est donc l'histoire d'un éveil, d'un + émerveillement vis à vis de la vie qu'on apprivoise. Voilà bien + le rôle et le bonheur d'un Enrêveur. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 tempete.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/tempete.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,134 @@ + + + + + Folle Tempête + 23 juin, 1995 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1995 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Folle Tempête + + + As-tu vu la houle! As-tu vu les vents! + La tempête s'est levée; As-tu vu l'ouragan? + J'ai vu venir le temps, j'ai connu la tempête + Sans même tremper mes flans, et pourtant... + + + Oui, ma chère mer, je te connais; + Je t'ai aimée dans l'instant + Où j'ai vu tous ces brigands + Renversés. Tous tes amants se noyaient. + + + Chère mer... Fou que j'étais! + Déjà je pensais qu'ayant vu tes victoires, + Qu'ayant connu ta colère, plus rien + N'aurait pu me surprendre de toi. + + + Et pourtant, ce jour-là, où je trempais mes pieds, + Ce jour où j'ai vu ta houle, où j'ai vu tes vents, + Où j'ai vu tes vagues se lever, téméraire, + Je me suis dressé devant, fièrement. + + + Je fus le récif de tes chevaux blancs, + J'ai accueilli ta houle comme maîtresse enhivrante + Et mes cheveux défièrent tes vents... Traître océan, + J'avais trop confiance dans mon sol croûlant. + + + Tu m'as pris par les chevilles, me tirant + Hors de mes monts si fiers, ma secrète amante + Toi qui as visité toutes les entrailles de mes terres + Je me rappelai soudain : tu en es la mère et l'artisan. + + + L'effroi me prit; moi qui te connaissais tant + Qu'était-ce cette force que tu cachais à ton amant? + Tu me tirais vers tes entrailles, impuissant + J'allais les connaître au péril de mon sang. + + + Mais qu'avais-je à perdre, demandai-je, désespérant + De toutes ces croyances en ces terres agonisantes + En ce sol que je croyais ferme, et maintenant, + Tu allais me révéler tes secrets en me tuant. + + + À bout de souffle, je visitai tes trésors; + Endormi, je flottai entre tes bras; + Près de la mort, je rencontrai tes vieux amants; + Amoureusement, j'accueilli mon sort doucement. + + + Mais la mort n'était pas pour moi; + Elle était pour ceux qui refusaient les changements, + Qui voulaient que l'eau soit air pour qu'ils respirent, + Qui voulaient que la sable soit pierre pour qu'ils marchent. + + + Mais à moi qui avais retenu mon souffle, + À moi qui t'avais confié mes transports, + Voilà que tu me donnes l'air dont j'ai besoin + Et, me projetant sur tes berges, le sol qui m'est soutient. + + + Ô mer! comme je t'aime, comme tu m'effraies! + Mais de pauvre homme isolé sur son île + Tu as fait ( était-ce bien là ton désir? ) + Un être sans peur dont la soif n'a plus de fin. + + + + Folle Tempête (note de l'auteur) + + Eh oui! encore un autre et certainement pas le dernier. Un + cri d'amour lancé à la vie, au bonheur de vivre et d'être + libre! + + Un poème pour répondre à l'Absurde et l'Hypocrisie qui nous + entourent. Absurdité des événements, hypocrisie de ceux qui + tentent de les expliquer, nourrissant la peur de l'inconnu dans + l'intention de vous vendre leurs armures lourdes et + encombrantes. + + La Vie a tant à offrir. Laissez-moi vivre ma vie et si je + dois mourir, laissez-moi mourir vivant! + + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 valentin.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/valentin.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,72 @@ + + + + + Dans un Valentin non-envoyé + 11 février 1993 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1993 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Dans un Valentin non-envoyé + + [...] il existe certaines personnes assez spéciales et tu + en fais partie. + + Ces personnes, on apprécie leur compagnie et j'apprécie + la tienne aussi. + + Mais ces personnes ne font souvent que passer + + et c'est, hélas, ton cas aussi... + + + + Dans un Valentin non-envoyé (note de l'auteur) + + Oui, il y a vraiment une carte de Saint-Valentin sur + laquelle j'avais écrit ces mots. La Saint-Valentin a toujours + été pour moi une occasion de plus pour envoyer un petit mot + gentil, un sourire ou une autre fleur de papier aux personnes + qui nous sont chères ou qui nous ont fait encore mieux apprécier + la vie par leur façon d'être. + + J'avais commencé ce Valentin en pensant à ceux et surtout à + celles qui avaient disparus ou qui étaient partis loin de mes + yeux, tout en restant très proche de mon coeur. Il y avait bien + quelqu'un en particulier à qui je pensais mais celle-ci le sait + déjà. Je devrais peut-être dédier ce poème "À tous ceux qui + attendent...", qu'en dites-vous? + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 voix.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/voix.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,79 @@ + + + + + Une voix + 15 janvier, 1994 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1994 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + Une voix + + + Et je crie, tout azimut confondu + Depuis toujours, l'écho qui résonne + Me dicte mes mots que je répète sans cesse + Toujours pareils, pareil au même. + + + Quand est-ce m'enverra-t-il l'écho d'une autre voix? + Quand est-ce me dira-t-il qu'elle entendit ma voix? + Une fois, je me suis tu pour mieux écouter : + Encore l'écho m'a renvoyé mon silence opprimé. + + + Suis-je seul dans ces montagnes désertes? + Pourquoi ne dis-tu rien lorsque je t'appelle? + Est-ce mes cris, est-ce la gêne qui t'embêtent? + Qui te font fuir ma passion rebelle? + + + Et dans ce silence, enfin, tu réponds : + "Tais-toi, tu poses trop de questions..." + + + + + Une voix (note de l'auteur) + + Une voix. Une simple voix, un simple conseil capable de + calmer ma soif de raisons, d'explications. Une simple voix, un + simple conseil capable d'alléger le fardeau de + l'absurdité de la Vie, telle qu'elle nous + semble parfois. + + Une simple voix. C'est tout ce qu'il fallait. + + + diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 wolf.xml --- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000 +++ b/wolf.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500 @@ -0,0 +1,90 @@ + + + + + The Wolf + 3 septembre, 1991 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + 1991 + + Fabien + Niñoles + fabien@tzone.org + + + + + + The Wolf + + In the sky, the moon is bright + - Mirror of the sun lasting the dark night - + And covers the snow with its silver light. + + + Onto the ground, the grey hunter, + King of forest, prince of winter + Climbs the hill like a lone raider + + + At the summit, a starry night + Lightly light by the blue moonlight + Why he howls? He has his solitude to fight. + + + + The Wolf (note de l'auteur) + + + Selon Jamie Sams et David Carson, dans leur + "tarot" Les Cartes-Médecine, plusieurs + animaux nous accompagnent tout au long de notre vie. Je pense + en avoir trouvé trois des miens qui m'accompagnent et que + j'interprète à ma façon, soit le Corbeau, le Loup et le Serpent + de Mer (ou Dragon, si vous préférez). + + Le Loup est probablement le seul modèle, le seul être que j'ai + admiré de mon enfance. Avec mes parents, il fut un exemple et + un guide pour moi. Je ne parle guère ici du Grand Méchant Loup + des contes de Perrault et encore moins de son bon loup plus + moderne qui ressemble beaucoup plus à un brave chien de berger + qu'à un animal sauvage. Non, je parle de ce Loup qui vit dans + les steppes de notre grand pays. Ce Loup solitaire qui hurle + à la lune en quête d'on ne sait quel mystère - le + connaît-il lui-même ? - et d'une compagne à qui il sera fidèle à + jamais et avec laquelle ils feront leur chemin. + + Le Loup n'est pas l'animal auquel on m'associe le plus + volontier. Il est pourtant mon compagnon le plus fidèle, mais + préfère de beaucoup la solitude à la société, la morsure à la + caresse. Comprenez qu'il restera sauvage et que rien, au grand + jamais, ne lui ôtera son bien le plus précieux, sa + Liberté. + + +