# HG changeset patch
# User fabien
# Date 1135709727 18000
# Node ID a1ca775e51e0d1e7ffe73b1e80aeee3ea0094009
[svn r1850] r2001@freebird: fabien | 2005-12-27 01:28:42 -0500
Last cleanup.
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 .cvsignore
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/.cvsignore Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,3 @@
+*.ced
+*.html
+poetry
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 .htaccess
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/.htaccess Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,3 @@
+Options +MultiViews
+AddType text/html;charset=UTF-8 .html
+DirectoryIndex index
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 Makefile
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/Makefile Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,94 @@
+#/usr/bin/make
+
+targets=$(addprefix $(1), .html .pdf .txt /index.html)
+output=$(addprefix $(1), .html .pdf .txt) $(1)/
+
+TOP=$(shell pwd)
+INSTALL_DIR=$(TOP)/install
+SRCS=poetry.xml
+SRC_DEPS=\
+ abzoodre.xml \
+ amoureux.xml \
+ apprends.xml \
+ belle.xml \
+ coeur.xml \
+ democratie.xml \
+ desert.xml \
+ horloge.xml \
+ idees.xml \
+ jugement.xml \
+ lettreseule.xml \
+ nature.xml \
+ oiseau.xml \
+ ondes.xml \
+ paysage.xml \
+ plonger.xml \
+ pomme.xml \
+ prince.xml \
+ renaissance.xml \
+ reverie.xml \
+ tempete.xml \
+ valentin.xml \
+ voix.xml \
+ wolf.xml
+STYLES_DIR=$(TOP)/styles
+DTD_DIR=$(TOP)/dtd
+STYLES=$(addprefix $(STYLES_DIR)/,common.xsl)
+HTML_STYLES=$(STYLES) $(addprefix $(STYLES_DIR)/,html.xsl poetry_html.xsl)
+PRINT_STYLES=$(STYLES) $(addprefix $(STYLES_DIR)/,print.xsl poetry_print.xsl masters_print.xsl)
+DTD=$(addprefix $(DTD_DIR)/,poetry.dtd)
+
+REMOTE_DIR=o:public_html/poesie
+# FOP=xmlto pdf
+FOP=fop
+CATALOG=$(TOP)/catalog
+
+#OUTPUT=$(foreach target,$(basename $(SRCS)),$(call output,$(target)))
+OUTPUT=poetry.pdf poetry/
+
+all: $(OUTPUT)
+
+#poetry: $(call targets,poetry) $(SRC_DEPS)
+poetry/: poetry/index.html
+
+update: $(OUTPUT)
+ rsync -avz -P $(OUTPUT) $(REMOTE_DIR)
+
+install: $(OUTPUT)
+ [ -d $(INSTALL_DIR) ] || mkdir -p $(INSTALL_DIR)
+ cp -a $(OUTPUT)* $(INSTALL_DIR)
+
+clean:
+ rm -f *~ *.fo
+
+purge: clean
+ rm -rf $(OUTPUT)
+
+debug:
+ echo $(PRINT_STYLES)
+
+%.fo: %.xml $(PRINT_STYLES) $(SRC_DEPS)
+ SGML_CATALOG_FILES=$(CATALOG) xsltproc --catalogs --xinclude \
+ -o $@ $(STYLES_DIR)/poetry_print.xsl $<
+
+%.pdf: %.fo
+# SGML_CATALOG_FILES=$(CATALOG) xsltproc -o $@.tmp.fo strip-attributes.xsl $<
+# xmlto pdf -o $(dir $@) $<
+ fop $< $@
+# rm $@.tmp.fo
+
+%.html: %.xml $(HTML_STYLES) $(SRC_DEPS)
+ SGML_CATALOG_FILES=$(CATALOG) xsltproc --catalogs --xinclude \
+ --stringparam css-base-dir '/~fabien/styles/' \
+ -o $@ $(STYLES_DIR)/poetry_html.xsl $<
+
+%/index.html: %.xml $(HTML_STYLES) $(SRC_DEPS)
+ rm -rf $(dir $@)
+ mkdir -p $(dir $@)
+ SGML_CATALOG_FILES=$(CATALOG) xsltproc --catalogs --xinclude \
+ --stringparam css-base-dir '/~fabien/styles/' \
+ -o $@ $(STYLES_DIR)/poetry_html.xsl $<
+
+%.txt: %.html
+ w3m -dump $< > $@
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 abzoodre.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/abzoodre.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,91 @@
+
+
+
+
+ Ab-zoo-dre
+ 23 juillet 1995
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1995
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+ Ab-zoo-dre
+
+ La lune dit au hibou :
+ "Que fais-tu, camarado,
+ De tes plumes d'oiseau ?
+ Quel amour - es-tu fou? -
+ Te traite comme corbeau!"
+
+
+
+ "Tu n'as point cervelle d'oiseau
+ Mais non plus la flêtre pensée
+ D'être immortel comme moi né
+ Et rêve des poëtes-passereaux
+ Aux cols trop montés."
+
+
+
+ Mais l'oiseau, en ses sinistres pensées,
+ Déclara contre le fauteux
+ À la moustache d'ombres et de feux
+ Ces paroles enveniées
+ Du poison du malheureux :
+
+
+
+ "Cher ami, vous n'êtes que peu,
+ Qu'au plus une lueur dans cette noirceur
+ Et que pâlisse les poêtes-pâmeurs;
+ Moi qui suis la peur pour eux
+ Plus qu'une nuit j'hante leur coeur."
+
+
+
+ Ab-zoo-dre (note de l'auteur)
+
+ Écrit suite à la représentation d'une pièce de théâtre
+ amateur chez l'un de mes amis, ce poème est une moquerie de ses
+ artistes qui pensent que leur place dans la société est si
+ importante qu'elle influence chacun des gestes des
+ spectateurs.
+
+ Dans notre société qui a trop souvent oublié le sens des
+ responsabilités et de l'individu, cette masquarade est hélas
+ trop souvent une réalité. À quoi sert-il de se considérer comme
+ une société alors que seule une poignée d'individus
+ réfléchissent et décident pour tous les autres? C'est le plus
+ grand défaut de notre Démocratie
+ médiatique.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 amoureux.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/amoureux.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,168 @@
+
+
+
+
+ Le langage des amoureux
+ mai 1989
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1989
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Le langage des amoureux
+
+ Elle
+
+ Ce n'est pas grave, je t'aime.
+
+
+ Lui
+
+ Moi aussi, je crois...
+
+
+ Elle
+
+ Et pourtant, toi aussi tu ne me connais qu'à peine. Mais,
+ tu frissonnes! Qu'est-ce qu'il y a?
+
+
+ Lui
+
+ Je crois que j'ai peur.
+
+
+ Elle
+
+ Peur! Mais peur de quoi?
+
+
+ Lui
+
+ Mais peur! Peur de tout, peur de rien. Peur du chaud,
+ peur du froid. Peur du noir et du blanc.
+
+
+ Elle
+
+ Je ne comprends pas, explique-moi.
+
+
+ Lui
+
+ J'ai peur. J'ai peur de ce qui m'arrive, de ce qui nous
+ arrive et j'ai peur aussi que tout cela n'arrive pas...
+
+ J'ai peur, peur de la flamme qui brûle dans mon coeur,
+ cette même flamme qui me nourrit et me dévore à la fois.
+ Pourtant, je ne veux pas la perdre car sans elle mon coeur est
+ froid et gèle...
+
+
+ Elle
+
+ Allons, continue, tu as presque fini. N'abandonne pas,
+ non, ne m'abandonne pas!
+
+
+ Lui
+
+ Non, jamais je ne t'abandonnerai car tout deviendrait noir
+ autour de moi. Je ne veux pas non plus que tu m'abandonnes Ce
+ serait pour moi la pire horreur qui pourrait m'arriver. Je ne
+ verrai plus même le noir abîme qui s'ouvrirait à mes pieds.
+ Alors, je tomberais, je tomberais jusque dans les bras de la
+ mort, encore plus noir que l'abîme...
+
+
+ Elle
+
+ Non, je te le jure, je ne laisserai rien de tout cela
+ t'arriver. Jamais je ne t'abandonnerai, toujours j'éclairerai
+ ta route.
+
+
+ Lui
+
+ De cela aussi j'ai peur. J'ai peur de ta lumière, de ta
+ blancheur. J'ai peur de ne pas en être digne ou de la
+ souiller et qu'on m'en veuille à jamais. Pis! J'ai peur
+ d'être ébloui, aveuglé par ta lumière au point que je ne
+ puisse plus rien faire d'autre que t'admirer sans t'aimer, tel
+ un esclave devant son maître.
+
+
+ Elle
+
+ Non, ne t'en fais pas, rien de tout cela n'arrivera. Je
+ t'aime trop. Maintenant que je t'ai entendu, maintenant que
+ je te connais, je t'aime encore plus.
+
+
+ Lui
+
+ Moi aussi, j'ai l'impression de mieux te connaître.
+
+
+ Elle
+
+ Comment ça?
+
+
+ Lui
+
+ Parce que tu m'as écouté. Je t'aime tu sais.
+
+
+ Elle
+
+ Moi aussi, je t'aime...
+
+
+ ... Et tendrement leurs lèvres se rejoignèrent, faisant
+ s'envoler leurs dernières peurs et échangeant des mots doux dans
+ la plus belle langue qui existe, le langage des amoureux.
+
+
+ Le langage des amoureux (note de l'auteur)
+
+ Le langage des amoureux n'a jamais été
+ un poème romantique contrairement à ce que son titre peut porter
+ à croire. Écrit pour un exercice de français en IIIe
+ secondaire, il correspond plutôt à une tentative de
+ réconciliation entre mon moi raisonnable masculin et mon moi
+ artistique féminin. À l'époque, si je puis dire, ce dernier
+ avait beaucoup de force d'où la tournure plutôt gentille du
+ poème.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 apprends.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/apprends.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,72 @@
+
+
+
+ Apprends-moi
+ 13 novembre 2001
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 2001
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Apprends-moi
+
+
+ Apprends-moi à aimer une femme le matin
+ Je suis jeune et naïf, ma curiosité est mon amour
+ Sacrifice offert au soleil couchant
+ Sur l'autel de marbre de ta beauté
+
+
+ Apprends-moi à veiller une femme le matin
+ Mes genoux meurtris ne ressentent plus rien
+ Ma prière languissante a couvert mes yeux
+ La chair sous mes ongles a lié mes mains
+
+
+ Apprends-moi à embrasser une femme le matin
+ La nuit a frissonné et s'est enfuie
+ Elle a tiré pour elle ses draps de satin
+ Dénudant le jour aux yeux rougis
+
+
+ Apprends-moi à pleurer une femme le matin
+
+
+
+ Apprends-moi (note de l'auteur)
+
+ La jalousie lascive de Leonard Cohen a grandement inspiré ce
+ poème, comme une caresse douloureuse sur une cicatrice encore
+ fraîche.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 belle.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/belle.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,126 @@
+
+
+
+
+ Tu seras belle comme un ange...
+ 12 décembre, 1996
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1996
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+
+
+
+ "Tu seras belle comme un ange
+ Tes ailes se déploieront
+ Et chatouilleront mon regard
+ De leurs reflets roses"
+
+
+
+
+ L'air s'emplit du doux parfum
+ Froid et cristallin de l'hiver;
+ Déjà je sens la neige qui grince
+ Et craque sous mes pas flânants.
+
+
+ La forêt dort, son ronflement m'apaise
+ Et grise mon coeur d'un air de fête
+ Doux et tranquille, remplit d'espoirs
+ De toute sortes, d'un printemps nouveau.
+
+
+ Ton coeur triche, chatouille mes sens.
+ Éclate mon fou rire comme une douce pluie
+ Qui se glace, cristaux de bonheur
+ Qui tombent sur tes joues, sur tes lèvres,
+
+
+ Ô, rouges d'amour! Le plaisir est chaud,
+ Mes sens en éveil et mon coeur ouvert;
+ Troublante nuit éclipsée par le jour
+ Que je vois naître dans tes yeux.
+
+
+ Comme tes mains me frôlent! Un frisson
+ Se glisse entre nous, sous nos draps de caresses.
+ Il nous unit d'un long soupir
+ Gelé un instant dans l'éternité.
+
+
+ Comme la vie me frôle! Son frisson
+ Soudainement m'envahit. Soubresauts qui m'emportent
+ Aux Portes du Paradis qui s'ouvrent à moi...
+ Un nuage passe, silencieux...
+
+
+ Cette nuit, le Ciel s'est ouvert pour moi,
+ Cette nuit d'hiver parsemée d'étoiles;
+ Dans le ciel, sur la terre, dans le lit de l'Univers,
+ Tombent de blanches étoiles lumineuses.
+
+
+ Il n'y en a nulles semblables, elles sont toutes uniques
+ Mais parmis ces myriades venues des cieux
+ Aucune ne m'est aussi magnifique
+ Que celles qui fondent dans tes yeux.
+
+
+ Te l'ai-je dit? Tu es ma reine
+ Brillamment couronnée de feu
+ Et de milliers de froids diamants
+ Miroitants comme tes yeux.
+
+
+ Et sous le soleil couchant
+ Sur la plaine givrée
+ S'élève une lune de miel :
+ Ton sourire, mon aimée.
+
+
+
+ Tu seras belle comme un ange... (note de l'auteur)
+
+ Je ne me rappelle plus de ce qui m'a inspiré ce poème... un
+ rêve peut-être? Je me rappelle que je ne l'aimais pas jusqu'à
+ ce qu'un jour quelqu'un me le récite avec une voix très douce,
+ enveloppée de tendresse.
+
+ C'est incroyable l'envolée qu'un poème peut prendre lorsque
+ porté par une note plus juste que la sienne, porté par le
+ vécu.
+
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 catalog
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/catalog Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,1 @@
+CATALOG "dtd/catalog"
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 coeur.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/coeur.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,70 @@
+
+
+
+
+ Un cœur de chair
+ mai 1989
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1989
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Un cœur de chair
+
+ Je m'étais fait un cœur de pierre,
+ Il était trop lourd à porter.
+ Je m'étais fait un cœur de terre,
+ Au premier coup, il s'est brisé.
+ Je m'étais fait un cœur de fer,
+ Il n'a pu être transpercé.
+ Je m'étais fait un cœur de lierre,
+ À ma passion, il s'est brûlé.
+
+
+ Désespéré, j'ai pleuré
+ Et de mes larmes est né
+ Un cœur de chair rosée
+ Qui m'a permis d'aimer.
+
+
+
+ Un cœur de chair (note de l'auteur)
+
+ Ce petit poème, qui irait probablement mieux sur un signet
+ que dans un recueil de poésie, fût écrit au début de
+ l'adolescence, la dernière version qui m'est restée ayant été
+ retravaillée légèrement pour un cours de français. Malgré sa
+ simplicité, il m'arrive encore de me remémorer ce poème afin de
+ garder un cœur léger.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 democratie.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/democratie.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,81 @@
+
+
+
+
+ Un Dragon...
+ 24 novembre, 1993
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1993
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+
+ Un
+ Dragon
+ Est couché
+ Sur son trésor
+ Au sommet du mont.
+
+
+ Il écrase de son corps
+ Déchire de sa griffe acérée
+ La richesse que l'on nomme Liberté
+
+
+ Je t'ai reconnu, on t'appelle Démocratie
+
+
+
+ Un Dragon... (note de l'auteur)
+
+ La démocratie, telle qu'on la vit ici, en Occident, est un
+ grossier mensonge à mon avis. On laisse croire aux gens que
+ parce qu'ils élisent un représentant à tous les quatre ans, ils
+ s'acquittent ainsi de leur droit de parole. Plus souvent
+ qu'autrement, cette acquisition ressemble plus à une vente à
+ perte: "Tu as voté? Maintenant, ferme-là!"
+
+ J'ai souvent défini la Démocratie comme l'oppression de la
+ Masse sur l'Individu. Combien de fois de grands et nobles
+ principes n'ont pas été respectés simplement pour satisfaire la
+ Masse? Combien de vies ont-elles échappé au contrôle de
+ l'Individu pour servir la cause de la Masse? À force de
+ chercher l'Égalité, on nivelle par le bas, on tranche la tête ou
+ on fait des croche-pieds à ceux qui tentent d'aller trop vite ou
+ de voir trop loin... Qui plus est, il semblerait que la Liberté
+ ait un prix: plus on est riche, plus il nous est possible de
+ faire ce que l'on veut. C'est l'horrible conclusion d'une
+ société basée sur la Liberté mais où l'on a oublié son
+ complément essentiel: l'altruisme.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 desert.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/desert.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,139 @@
+
+
+
+
+ Le désert blanc
+ 3 avril 2003
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 2003
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Le désert blanc
+
+ Dans le désert blanc de mes mots brille une lune noire
+ couverte d'étoiles filantes. Sa longue chevelure coule comme un
+ ruisseau de miel et d'or dans les canyons profonds de la Voie
+ Lactée. Je marche mot à mot sans penser à l'assèchement de
+ l'encre de mon stylo. Quel mirage tente-je d'atteindre? Quel
+ rêve particulier cours-je après? Ne sais-je point.
+
+ La grammaire hésite un peu. Du point ou de la virgule, elle
+ ne sait quel rythme choisir. Malgré son pas un peu lourd, elle
+ a su garder la grâce et l'harmonie complexe qui fit sa
+ popularité. N'a-t-elle point garder la magnifique clarté de ses
+ ancêtres? Presque. Elle le porte encore en elle bien que son
+ vocabulaire se soit essoufflé, battu par les vents de la
+ facilité et de la normalisation rigide.
+
+ Tiens, en voilà une ligne étrange. La plume dégoulinante la
+ frôle légèrement, tâtonnante, cherchant sur elle un appui
+ presque imaginaire. Que vient-elle faire ici? Est-ce bien sa
+ place? Au milieu de toutes les autres, on a peine à la
+ distinguer. Pourtant, du moment qu'on s'approche d'elle, qu'on
+ prend la peine de l'observer, de la pincer, de l'écouter, on
+ s'aperçoit rapidement qu'elle est différente.
+
+ Ce doit être une ligne de portée qui n'a pas trouvé d'emploi
+ dans une partition quelconque. Ou encore une ligne de danse,
+ oubliée au profit d'une ligne comptable, totalisant un budget
+ équilibré autour de rien, du vide, de zéro. Peut-être aussi une
+ ligne à pêche? Quel pêcheur qui, pour le plaisir ou le métier,
+ a pu oublier ainsi sa ligne dans les pages d'un cahier? Ou
+ bien, c'est peut-être une de ces horribles lignes de
+ démarcation, qui marquent les frontières entre des peuples qui
+ ne sauront jamais qu'elles pourraient être franchies sans
+ danger.
+
+ Les lignes sont importantes aux humains. Il y en a partout.
+ Elles sont la marque de frontières qui contiennent, de
+ séparations qui délimitent, de guides qui restreignent. Elles
+ sont aussi des directions qui conduisent, des liens qui
+ harmonisent, des emmêlements qui, sous la forme d'une note,
+ d'une écriture ou d'un dessin, évoque, mystifie, émerveille,
+ effraie, enseigne, surprend, interroge, encourage, soutient,
+ comprend, consulte, bref, communique entre deux personnes qui
+ peut-être jamais ne se rencontreront.
+
+ La ligne, dans notre monde à quatre dimensions, avec notre
+ perception à trois dimensions, sur un médium à deux dimensions,
+ voici la ligne: petit être à l'unique dimension avec lequel tant
+ fut transmis! Qu'en serait-il si nous avions pu la maîtriser
+ dans les dimensions supérieures tant de fois supérieures?
+ Qu'aurions-nous pu encore communiquer? Faut-il que notre esprit
+ soit si limité pour n'être capable de communiquer que faits qui
+ peuvent se réduire à cette unique dimension? À ce système somme
+ toute binaire d'informations?
+
+ C'est avec un point lasse que je reprends ma marche dans le
+ désert de cette page blanche. N'y a-t-il point d'oasis dans
+ laquelle je pourrai à nouveau tremper ma plume? Et pour qui?
+ Pourquoi cette marche forcée? La conviction présente
+ sera-t-elle suffisante pour rejoindre les mirages qui se
+ dessinent devant moi? Au fond de moi, mon âme entière me
+ réclame un acte de foi, mais envers qui? Envers moi, envers ma
+ capacité à traverser ce désert sans embûche, ou plutôt malgré
+ ses embûches, ses pièges, ses tentations paresseuses d'abandon,
+ d'arrêt.
+
+ La dune invite à se laisser rouler, à descendre son flanc
+ jusqu'au creux froid de son corps arrondi. Mon regard se tourne
+ vers la lune noire aux cheveux de miel. Comme je m'étendrais
+ sur le sable du temps à t'admirer, mon impossible amour. Tu
+ resteras là, aussi loin de moi que tu l'as toujours été. Je
+ resterai là, aussi loin de moi que je l'ai toujours été. Oui,
+ loin de moi, car depuis toujours, mon cœur, mon âme, mon cri
+ reste avec toi, et sans toi, je ne suis plus que la moitié de
+ moi-même.
+
+ C'est donc avec une certaine nostalgie que je plante à
+ nouveau ma plume sur cette page blanche et que je trace, trait
+ par trait, lettre à lettre, mot à mot, phrase à phrase,
+ paragraphe à paragraphe, jour après jour, semaine après semaine,
+ mon chemin vers toi, vers moi, vers notre rencontre finale et
+ depuis si longtemps espérée.
+
+
+
+ Le désert blanc (note de l'auteur)
+
+ Cette prose a été écrite dans mon journal, un jour. Une
+ forme d'écriture automatique, sans être vraiment de la transe ou
+ un complet relâchement de l'esprit. Mais le texte est là,
+ remplit d'une étrange métaphore, symbole autant de ma relation
+ avec l'écriture, avec la société, mais aussi avec moi-même, avec
+ mes rêves. Bref, métaphore de ma propre relation avec la vie au
+ milieu d'une période très sombre où j'en avais bien
+ besoin.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 horloge.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/horloge.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,79 @@
+
+
+
+
+ La vieille horloge
+ mai 1989
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1989
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ La vieille horloge
+
+ Lentement, régulièrement, la vieille horloge fait tic-tac
+ Amèrement, tristement, je pense au temps qui passe
+ Souvenirs d'un violent orage et de pots qui cassent
+ Souvenirs de coups rudes et d'une porte qui claque
+
+
+ Regrets profonds face aux gestes posés
+ Regrets profonds face aux paroles prononcées
+ Pourquoi le temps ne peut-il pas être changé?
+ Pourquoi ne peut-on pas oublier et recommencer?
+
+
+ Ennui d'être seul dans ce grand lit
+ Ennui de n'avoir personne avec qui passer la nuit
+ Triste peine sans personne pour la consoler
+ Triste peine sans personne pour la réconforter
+
+
+ Souvenirs amers d'un bonheur parti
+ Souvenirs amers d'illusions démenties
+ Pendant que dans le ciel brillent les signes du zodiaque
+ Lentement, régulièrement, la vieille horloge fait tic-tac.
+
+
+
+ La vieille horloge (note de l'auteur)
+
+ J'ai écrit ce poème en 3e
+ secondaire pour un travail de français. Contrairement à ce
+ qu'il peut laisser croire, le but était vraiment celui d'un
+ exercice de style, le sujet n'étant qu'emprunté, le bruit de
+ l'horloge rappelant la réflexion, le retour sur soi. D'autant
+ plus qu'à cette époque, j'avais déjà abandonné l'idée d'avoir
+ des regrets.
+
+
+
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--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,98 @@
+
+
+
+
+ "Mes pensées sont comme ma tête..."
+ 5 septembre, 1997
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1997
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+
+ Mes pensées sont comme ma tête
+ Toutes frisées et bouclées
+ Affolées dans le vent des moments
+ Que la vie pousse vers moi
+
+
+ Dans les remous d'une cascade
+ Enfin elles se démêlent
+ S'allongeant sur mes épaules
+ Lisses et claires elles retombent
+
+
+
+ Dispersion et concentration, voilà le thème. J'ai toujours
+ mené une vie très dispercée. Pas dans le sens de futile mais
+ plutôt dans celui d'être incapable de rester longtemps à ne
+ faire qu'une seule chose.
+
+ Pourtant, je ne manque pas de concentration lorsqu'il le
+ faut. Quand tout bouge autour de moi, quand le mouvement est
+ là, quand le temps s'agite et que quelque chose se passe, je
+ suis là, entièrement là. Trop même parfois. Mais ce n'est pas
+ là ma plus grande difficulté.
+
+ Présentement, je n'ai qu'un moyen pour arriver à me
+ concentrer. C'est de me pousser totalement dans une activité.
+ Une activité qui se doit d'être intense. Ça peut être un sport
+ comme la natation, le vélo, la course ou la randonnée. Ça peut
+ être une activité solitaire comme l'écriture, la cuisine ou la
+ programmation. Ça peut aussi être une activité de groupe comme
+ le jeu de rôle, la danse ou une bonne discussion. Hélas surtout
+ pour les dernières, je dois souvent commencer par rejeter tout
+ le trop plein, entraînant ma réputation de verbo-moteur et
+ d'original aux pensées floues. Je perds les gens dans mes
+ réflexions et ils préfèrent souvent changer de sujet plutôt que
+ de continuer avec cet urluberlu fantasque
+ que je peux être.
+
+ C'est donc un point que je me dois d'essayer d'améliorer.
+ Principalement, je dois essayer de me concentrer sur une seule
+ chose à la fois, une activité qui m'est difficile quand le sujet
+ demande peu de concentration. J'ignore ce que ça va donner. Je
+ ne me sens plus vraiment le même quand ma concentration ne porte
+ que sur un seul sujet. Ce n'est pas comme de la méditation. Le
+ cerveau continue à réfléchir. On ne peut pas se contenter de ne
+ plus penser à rien, de laisser reposer son esprit. Au
+ contraire, il doit se concentrer intensément sur l'activité
+ elle-même, en faire partie. Un peu comme lorsqu'on joue un
+ personnage. On n'est plus totalement soi-même.
+
+ Mais peut-être, qu'à la longue, on finit par se sentir chez
+ soi à nouveau. Un chez-soi beaucoup plus grand.
+
+ 22 août 2000
+
+
+
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--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,102 @@
+
+
+
+
+ Jugement
+ 27 septembre 1993
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1993
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Jugement
+
+ Ricochets du galet se perdant dans la mer
+ Attirent son regard vers le vieil horizon.
+ Comme vagues mourant sur les pieds du garçon,
+ Sont ses souvenirs, à son coeur, sous le ciel couvert,
+ Ne laissant la trace que des plus blancs moutons.
+
+
+ Sous ses pas, le sable l'entraîne et vers la terre
+ - Terre sans visage où il a bâti maison,
+ Qui l'a adopté sans lui demander raison -
+ Ayant brûlé ses pieds, la chaleur qui se terre
+ Devenue depuis si agréable abandon
+
+ ...
+
+ Il rêva un jour de parcourir les Sept Mers
+ Il partit la nuit dans le froid de la saison
+ Son corps maigre vêtu de laine et de haillons
+ Il quitta le port sur son vaisseau solitaire
+ Capitaine de son sort, de ses décisions
+
+
+ Il subit tout à la fois la foudre et l'éclair
+ Les tempêtes d'ouragan, les mers de typhon
+ Et la morsure des récifs de trahison,
+ Tel un pirate abordant l'épée au clair,
+ Brisa sa coque sans l'emmener au fond
+
+
+ Échoué sur la berge et rongé par ses vers
+ Son vaisseau pourrissait de la cale au pont
+ Tomber sur la plage, sur le sable blond
+ Son coeur qui lui laisse, du sang, un goût amer
+ Et de sa Dame, une prudence de poltron.
+
+ ...
+
+ Remis à ce jour de ses plaies, de ses revers
+ Est le marin qui, seul, tirant de ses leçons,
+ De son sort, du destin, cette triste instruction :
+ Quand un jour, de nuit, elles te prennent de travers
+ Elles te font chavirer, ces brises de passions
+
+
+
+ Jugement (note de l'auteur)
+
+ Jugement... Retour sur soi après cette période difficile
+ mais combien riche en apprentissage que furent mes années au
+ cégep.
+
+ Jugement fut écrit pour mon cours de poésie, obligatoire au
+ temps où je faisais mon DEC. C'est pourquoi vous y trouvez un
+ travail plus pointilleux que ce que j'ai l'habitude d'écrire.
+ Il raconte un sentiment d'échecs et de lassitude mais dans
+ lequel l'espoir (la plage, les pas sur le sable, le regard vers
+ l'horizon) continue de respirer, bien que douloureusement.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 lettreseule.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/lettreseule.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,97 @@
+
+
+
+
+ Lettre seule
+ 18 mars, 1998
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1998
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Lettre seule
+
+
+ Je t'écris comme ça, et je ne sais pas trop pourquoi;
+ Ça doit être parce que je me sens seul là-bas.
+ Ça doit être parce que je m'ennuie un peu de toi,
+ De tes sourires, de tes yeux, de te prendre dans mes bras.
+
+
+ Tu es partie un jour en disant: "Ne change pas."
+ Moi, j'ai perdu ce jour l'autre moitié de moi.
+ Mon regard parcourt la voûte étoilée
+ Et ne sait plus trouver l'astre tant aimé.
+
+
+ La nuit revient toujours, toujours un peu la même.
+ Les jours passent toujours, toujours jamais les mêmes.
+ Je reste là, fixant le noir de mes paupières.
+ La ville s'endort tranquille sans même faire sa prière.
+
+
+ La lune m'a dit un jour qu'elle sera toujours la même.
+ Elle a tenue parole et est restée lointaine.
+ Était-ce bien là le dire de cette soeur grise et blême?
+ Cette voix, le jour, était-ce vraiment la sienne?
+
+
+ Je n'ai plus que paroles auxquelles je ne crois plus.
+ Je n'ai plus que souvenirs que j'aie déjà perdus.
+ Ce n'est pas vraiment que je me sens seul là-bas,
+ C'est plutôt que je m'ennuie de te prendre dans mes bras.
+
+
+
+ Lettre seule (note de l'auteur)
+
+ Lettre seule est ma première chanson.
+ Ce que je veux dire par là est que c'est la première fois que je
+ mets un air sur ce qui pourrait être des paroles. Le style est
+ une plus proche de la langue orale, si bien que le rythme n'est
+ pas tout à fait respecté. Tant pis, ça donnait un peu de charme
+ au propos.
+
+ Ce poème a été écrit en deux temps, assez éloigné l'un de
+ l'autre. Le premier jet contenait presque le poème au complet
+ mais il me semblait incomplet. C'est seulement quelques mois
+ plus tard que j'introduisais la deuxième strophe et considérais
+ enfin ce poème comme complet. Étrange, cette strophe semble
+ contredire la première: on ne s'est plus trop qui a quitté
+ l'autre, si c'est un adieu définitif ou non, etc. Ne me le
+ demandez moi pas non plus, je ne le sais pas. Je trouve
+ simplement ce poème incomplet si cette strophe n'est pas
+ incluse.
+
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 nature.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/nature.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,87 @@
+
+
+
+
+ Pourquoi l'homme contemple-t-il la nature?
+ mai 1991
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1991
+ 2005
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Pourquoi l'homme contemple-t-il la nature?
+
+ Il y a dans la nature un prodigieux miracle que nous ne
+ percevons pas tous de la même façon. Ce miracle, c'est la vie,
+ la vie en entier avec tout ce qui la rend si complète:
+ naissance, croissance, apprentissage, amour, plaisir, combat,
+ tristesse et mort.
+
+ Le tout se mêle dans une merveilleuse harmonie qui se répète
+ inlassablement. Ils se fondent tous ensemble dans les paysages
+ et l'Homme peut ainsi y trouver tout ce qu'il cherche: Autant
+ peut-il sentir la brûlure aveuglante du soleil qu'il peut voir
+ son éclat chaleureux; Autant peut-il pester contre l'orage qu'il
+ peut chanter les bienfaits de la pluie; Autant voit-il la mort
+ triste et l'aide dans l'arbre dénudé qu'il fête les couleurs
+ chatoyantes des feuilles tombées.
+
+ Seule la nature peut ainsi rendre la mort aussi belle et
+ l'imprégner d'autant d'émotions. Si l'Homme contemple la nature
+ et s'en inspire depuis si longtemps pour dévoiler ses
+ sentiments, c'est qu'il est sûr qu'il les retrouvera chez elle.
+ Car l'homme qui sait laisser le vent porter son regard parmi les
+ forêts et les prés, les montagnes et les plaines, la mer et le
+ ciel, saura trouver ce qu'il a toujours cherché trop loin: le
+ fond de son cœur.
+
+
+ Pourquoi l'homme contemple-t-il la nature? (note de
+ l'auteur)
+
+ Connaissais-je Baudelaire et son Le monde est un
+ temple des symboles lorsque j'ai écrit cet essai? Je
+ n'arrive pas à m'en rappeler mais il est clair que j'avais
+ trouvé ici, dans mes propres mots plus simples, ce que le
+ célèbre poète exprimait si clairement dans son poème.
+ Personnellement, ce texte est sans doute le premier où
+ j'exprimais clairement le lien que j'avais établi entre la vie
+ et la poésie, les raisons de leur importance pour moi. C'est
+ aussi un texte important dans ma réflexion sur la nature des
+ sentiments, sur l'importance que j'accorde à ne jamais accepter
+ que le premier degré des choses, mais d'aller toujours voir plus
+ loin, non pas par élitisme, mais bien pour ne rien râter de ce
+ que la vie a à m'offrir.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 oiseau.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,81 @@
+
+
+
+
+ Un jour, l'oiseau m'a dit...
+ 1990
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1990
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+
+ Un jour, l'oiseau m'a dit:
+ «Ne t'en fais pas pour ça.»
+ Un jour, l'oiseau m'a dit:
+ «Tout ira bien, tu verras.»
+
+
+ «Un jour, la Terre sera belle:
+ La grande forêt ne sera plus menacée,
+ La mer bleue ne sera plus polluée
+ Et l'air pur me portera sur ces ailes.
+
+
+ Un jour, il n'y aura plus de guerre.
+ Ce sera l'Amnistie éternelle
+ Et l'on se souviendra de cet enfer
+ Pour ne pas qu'il revienne de plus belle.
+
+
+ Un jour, ta quête finira;
+ Tu auras trouvé Amour et Bonheur
+ Et tu bénieras cette heure
+ Où ton amour se retrouva.»
+
+
+ Un jour, l'oiseau m'a dit:
+ «Ne t'en fais pas pour ça.»
+ Un jour, l'oiseau m'a dit:
+ «Tout ira bien, tu verras.»
+
+
+
+ Un jour, l'oiseau m'a dit... (note de
+ l'auteur)
+
+ Encore un court poème très naïf et simple. Cela ne vous
+ rappelle-t-il pas l'innocence de votre jeunesse? Moi si. Le
+ chat aurait-il mangé l'oiseau qui chantait en moi?
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 ondes.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,101 @@
+
+
+
+
+ Ondes de la vie
+ avril 1991
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1991
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Ondes de la vie
+
+ La vie est un long fleuve tranquille
+ Sous le ciel plein d'oiseaux
+ Où les vagues frappent la coque de mille
+ Et un jolis bateaux.
+
+
+ Ses rives et ses berges sont pleines
+ De quais, d'estuaires et de ports
+ Où le fleuve recueillent les peines
+ Des femmes de marins morts
+
+
+ Alors qu'ils tentaient de traverser
+ Sur leurs voiliers fragiles
+ La seule dame qu'ils n'eurent cesse d'aimer:
+ La mer et ses humeurs faciles.
+
+
+ Mais dis-moi que caches-tu
+ Sous tes noires eaux opaques?
+ Serait-ce quelque trésor déchu
+ Butin de grandes attaques?
+
+
+ Non, c'est la richesse perdue
+ Des grands rêves oubliés
+ Des hommes de la rue
+ Aux cœurs ballotés.
+
+
+ Alors ne vous étonnez plus
+ Si je plonge dans cette mer
+ Que les marins perdus
+ Ont rempli d'espoirs verts
+
+
+ Ne vous étonnez pas
+ Si dans ce fleuve de rêves,
+ Un beau jour je me noie
+ Endormi sur les grèves
+
+
+ La vie est un long fleuve tranquille
+ Qui coule tout doucement
+ Et nous emporte subtil
+ Dans les bras de l'océan.
+
+
+
+ Ondes de la vie (note de l'auteur)
+
+ Peut-être un des premiers poèmes où j'exprime clairement ma
+ fascination pour la mer, la vie, la mort, et leur caractère
+ indissociable les uns des autres. Bien sûr, le premier vers
+ provient du titre d'un film célèbre d'Étienne Chatiliez, que je
+ n'aie toutefois jamais vu.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 paysage.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/paysage.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,99 @@
+
+
+
+
+ Paysage d'aujourd'hui
+ 10 novembre, 1992
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1992
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Paysage d'aujourd'hui
+
+
+ Une clairière s'ouvre au-dessus de moi
+ Mais le bois reste et devient sombre tout autour
+ Tranquillement l'astre diurne passe dans le jour
+ Et s'élève vers le zénith comme un roi
+
+
+ Splendeur majestueuse qui reste dans le ciel
+ Mais je vois déjà le triste souvenir prochain
+ Où le soleil continuera son chemin
+ Et se couchera me laissant dans la nuit belle
+
+
+ Ah! mes douces amies qui tintez au firmament
+ Et toi ma confidente qui me suit fidèlement
+ Vous êtes mes guides sur les chemins de la nuit
+
+
+ Et même lorsque je vous trahis le jour durant
+ Pour un astre qui brille d'un éclat trop joli
+ Vous revenez vers moi dès le soleil couchant
+
+
+
+ Paysage d'aujourd'hui (note de l'auteur)
+
+ Vous ai-je déjà dit que je confondais souvent femmes et
+ astres de lumière? La féminité dans le ciel, la
+ virilité à la terre, et la Vie, de couleur
+ bleu marin, entre les deux. Voilà décrit mon ordre des choses,
+ terriblement à l'inverse de celui des mythes anciens.
+
+ Poème un peu pessimiste décrivant una attitude que je
+ déplore mais qui est trop souvent mienne. Un peu d'espérance y
+ subsiste toutefois dans la confusion des deux dernières
+ strophes; Mais de quoi j'y parle? De tous ces sourires, ces
+ petites attentions que me prodiguent mes amies et qui sont
+ autant d'étoiles dans le firmament de mon amitié? Ou des
+ étoiles, les vraies, celles que l'ont
+ aperçoit plus clairement lorsqu'il n'y a plus de lumière et qui
+ guident les marins dans leur voyage solitaire. Seule la Lune
+ est certaine, morceau de terre brillant dans le ciel, son
+ androgénie lui donnent la sagesse que l'on cherche en lui
+ mandant conseil. En ce qui concerne les étoiles, ce sont les
+ vraies généralement que je cherche du regard, et, à travers
+ elle, le souvenir d'une amie, qui est toujours trop loin de moi.
+ Mais qu'arriverait-il si l'une de ces étoiles s'approchaient de
+ la terre? Si elle y mettrait pied, répondant à des voeux chers?
+ Deviendrait-elle un nouveau soleil ou une étoile filante? C'est
+ une question qui me trouble souvent...
+
+ Et savez-vous qu'est-ce que la Lune me murmure alors?
+ "Dors, repose-toi." Je vous l'avais dit
+ qu'elle était porteuse de sagesse, la Lune.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 plonger.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
+++ b/plonger.xml Tue Dec 27 13:55:27 2005 -0500
@@ -0,0 +1,94 @@
+
+
+
+
+ L'amour, c'est de plonger tête première...
+ 4 juillet, 1992
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1992
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ L'amour, c'est de se plonger tête première...
+
+ ... Mais j'ai peur de plonger, peur de me blesser, peur de
+ me noyer.
+
+ Je ne saute plus que pieds devant, sans atteindre les
+ profondeurs où vivent les belles amours.
+
+ Je saute, je saute, j'ai peur, j'arrête et je ne plonge pas.
+ Je veux plonger, m'élancer et finalement atteindre ces
+ profondeurs amoureuses et leurs jardin de coraux.
+
+ Mais j'ai peur, et toi, tu n'en peux plus de m'attendre là
+ en-bas, à la surface de cet autre monde.
+
+ "S'il-te-plaît, attends-moi encore. Laisse-moi me pencher
+ sur toi, tout doucement. Laisse-moi tranquillement perdre mon
+ équilibre pour me plonger dans mes sentiments."
+
+ C'est alors, sans que ni l'un ni l'autre ne s'en aperçoive, que
+ je me serais mis à plonger dans ta mer, tête première, à tes
+ cotés pour me noyer près de toi, ma sirène...
+
+
+
+ L'amour, c'est de plonger tête première... (note de l'auteur)
+
+ Plonger tête première dans la vie... Un carpe
+ diem sans possibilité de retour, définitif car la vie
+ est unique. C'est un don fait à chacun d'entre nous et il faut
+ en profiter sans peur d'en mourir. "Il n'y a qu'une
+ vie, c'est donc qu'elle est parfaite." disait un
+ philosophe anonyme. Alors, allez-y! Profitez-en! N'attendez
+ pas qu'on vous pousse dans le dos pour en apprécier toute la
+ beauté, le caractère unique.
+
+ J'avais écrit ce poème après avoir appris la méfiance, après
+ avoir perdu, temporairement, le goût de rêver, goût perdu
+ principalement à cause de ces rêves que j'ai vu dépérir car
+ quelqu'un avait peur... Il ou elle préférait se réconforter
+ dans l'échec plutôt que d'affronter l'espoir. Ce n'est pas
+ toujours facile que de croire... et la peur est
+ contagieuse.
+
+ Bien que j'ai mis ce poème dans la section , c'est plus à cause de sa
+ source d'inspiration (des amours décevants) que pour son thème
+ car, ne vous y trompez pas : l'eau chez moi, en particulier la
+ mer et l'océan, à toujours représentez la Vie et la sirène n'en
+ est qu'une splendide métaphore, celle qui est à la fois Charme
+ et Mort.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 poetry.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,121 @@
+
+
+
+
+ Poèmes
+ 23 juillet 1995
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1995
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+ Poèmes
+
+
+
+ La poésie, c'est ce qu'on rêve, ce qu'on imagine, ce qu'on
+ désire et ce qui arrive, souvent. La poésie est partout comme
+ Dieu est nulle part. La poésie, c'est un des plus vrais, un
+ des plus utiles surnom de la vie.
+
+ Jacques
+ Prévert
+
+
+
+
+ Au sujet des notes de l'auteur
+
+ Dans les notes de l'auteur (NdA), je tente non pas de
+ m'expliquer mais de vous guider du mieux que je le peux à
+ travers l'histoire de mes poèmes. L'ambiguité est le propre des
+ poèmes, souvent même malgré l'auteur. Peut-être y verrez-vous
+ plus clair que je n'en suis capable. Faites-le moi savoir
+ alors.
+
+
+
+ Enrêveries
+
+ Il est parfois difficile de dire d'où vient un poème, ce
+ qu'il signifie vraiment, ce qu'il nous inspire. Parfois, on ne
+ cherche pas à dire grand chose. Simplement que c'est beau.
+ Pourquoi? Pour enrêver les gens, tout
+ simplement.
+
+
+
+
+
+
+
+ Rencontre
+ Un rendez-vous avec cet inconnu trop familier, soi-même.
+
+
+
+
+
+
+
+ Réflexions
+ Quelques réflexions, plus souvent irréfléchies, sur le monde qui nous
+ entoure.
+
+
+
+
+
+
+ Les courants de la vie
+ En quelques mots, l'expression du sentiment d'être vivant.
+
+
+
+
+
+
+
+
+ Rouge comme une pomme...
+ Qui a dit que l'amour ne nourrissait pas?
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 pomme.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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+
+
+
+
+ Le pommier
+ 24 juillet, 1996
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 2001
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Le pommier
+
+ Mon coeur est un pommier où ne pousse qu'une seule
+ pomme.
+
+ Si ton amour s'est envolé, ce n'est pas bien grave : il
+ n'était qu'une fleur, le rêve d'une pomme
+
+ Et nous ne sommes qu'au printemps; d'autres bourgeons
+ peuvent encore fleurir et se faner.
+
+ Un seul, peut-être, survivra jusqu'à l'été, devenant tour à
+ tour pommette et pomme verte jusqu'aux premières gelées.
+
+ Elle rougira alors de sa jeune maturité, mûrissant sa chair
+ tendre, douce à croquer.
+
+ Mais par une nuit encore plus froide, sur un tapis de
+ feuilles mortes, lorsqu'elle tombera, blette, alors je
+ pleurerai
+
+ Et j'aurai tout l'hiver, dans ma totale nudité, pour me
+ demander sans réponse : "Pourquoi ne l'a-t-elle pas
+ croquée?"...
+
+
+
+ Le pommier (note de l'auteur)
+
+ Je n'ai pas grand chose à dire sur ce poème si ce n'est
+ qu'il était une réponse à tous ces "Tu m'aimes trop" prématurés.
+ C'est aussi un poème un peu spécial car, bien qu'ayant un milieu
+ positif et optimiste, se termine sur un note triste et un peu
+ désespérante. Probablement une touche de la colère qui
+ sévissait au fond de moi à ce moment.
+
+
+
+
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--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,88 @@
+
+
+
+
+ Le Prince
+ 13 novembre 2001
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 2001
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Le Prince
+
+ pour Catou
+
+
+ On l'appelait le Prince
+ mais il était roi et maître
+ Il régnait sur ces îles chaudes
+ aux sables doux et aux herbes grasses
+ Où ses sujets galopaient en paix
+ veillant sur eux comme sur ses frères.
+
+
+ Il avait la crinière longue
+ l'oeil vif et le museau fier
+ Sa robe rouge comme les sols sauvages
+ le coeur pur, l'haleine chaude
+ Le rythme des sabots appelait l'océan
+ la queue fouettait l'air dans le vent
+
+
+ On l'appelait le Prince
+ mais il était roi et maître
+ Et il traînait aux bords des vagues
+ son rêve presque oublié
+ Que les étoiles lui chantaient à son oreille
+ comme une larme, une promesse
+
+
+ On l'appelait le Prince
+ il était libre et il était roi
+ Et il attendait le jour où elle serait là
+ où il sentirait sa main
+ Où il pourrait enfin parcourir ensemble
+ les étendues de leur liberté
+
+
+
+ Le Prince (note de l'auteur)
+
+ Le Prince a été écrit pour Catherine.
+ Cette dernière adore les chevaux. J'ai essayé d'y retranscrire
+ son amour propre des chevaux libres et sauvages mais, comme à
+ l'habitude, je n'ai pu m'empêcher (sans faire exprès toutefois!)
+ d'y mettre un peu de mon grain de sel personnel.
+
+
+
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--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,89 @@
+
+
+
+
+ Renaissance
+ Douleur
+ 12 février 1994
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 2001
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Renaissance
+ Douleur
+
+ J'ai le cri des baleines dans le creux du ventre
+ J'ai le tonnerre du ciel dans le fond des yeux
+ J'ai l'écho des montagnes qui résonne dans ma tête
+ J'ai l'appel de ton corps dans le fond du coeur.
+
+
+ Nue, toute entière, abandonnée et rebelle
+ Terrible de réalité, de vérité sans frontière
+ Tu es le rêve que j'aie laissé passer
+ Je suis le voleur qui n'a pas su s'évader.
+ Que me veux-tu encore?
+
+
+ Pourquoi viens-tu me hanter?
+ La honte est ton arme qui me trucide
+ Et la gêne, et la révolte...
+ Que me vaut ces laisses et ces chaînes?
+
+
+ Je suis pieds et poings liés
+ Par l'inconnaissance ou je ne sais
+ Par l'incapacité de comprendre
+ Pourquoi tu m'as attaché ainsi
+ Sans faire de moi un prisonnier.
+
+
+ Immobile comme une épée
+ Suspendue au-dessus de ta tête
+ Tu ne dois pas m'ébranler
+ Si tu ne veux pas être transpercée
+
+
+ Et libérée!
+
+
+
+ Renaissance (note de l'auteur)
+
+ Le genre de texte que l'on écrit sans trop savoir pourquoi.
+ J'ai encore besoin de recul pour m'adapter au texte, pour le
+ comprendre. Parfois les émotions sont juste trop près du
+ coeur.
+
+
+
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--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,84 @@
+
+
+
+
+ Rêverie
+ novembre 1990
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ novembre 1990
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Rêverie
+
+ Un rêve je fis un jour d'une nuit de pleine lune
+ Où un oiseau de jais m'attendit sur la dune
+ Perché sur une pierre couverte de runes.
+
+
+ Ombre dans l'ombre, il s'était fait discret;
+ Il était prostré, tous les sens aux aguets
+ Jusqu'à ce qu'il eut trouvé le signe qu'il cherchait.
+
+
+ Il plongea alors dans la nuit désertique,
+ Puisa à la lune sa lueur magique
+ Et revint se percher sur la pierre runique.
+
+
+ Au moment où souffla la brise de l'aurore,
+ À l'instant où le ciel mis ses teinture d'or,
+ L'oiseau siffla ses premiers doux accords.
+
+
+ Alors, sous les premières lueurs du soleil,
+ Une fleur poussa, soupirant son éveil
+ À la beauté sublime de l'amour qui veille.
+
+
+
+ Rêverie (note de
+ l'auteur)
+
+ J'ai mis ce poème dans mes enrêveries bien que je ne me
+ souvienne plus exactement si c'est un rêve qui a inspiré ce
+ poème ou l'inverse. Ce dont il parle? Je ne sais trop.
+ L'oiseau est souvent pour moi le symbole de ma muse, de mon
+ intuition, de mon coté artistique. La lune est une amie, la
+ nuit, ma confidente. La fleur, c'est la rose du petit prince,
+ le symbole d'une personne qui s'est laissée apprivoiser, d'une
+ profonde amitié. C'est donc l'histoire d'un éveil, d'un
+ émerveillement vis à vis de la vie qu'on apprivoise. Voilà bien
+ le rôle et le bonheur d'un Enrêveur.
+
+
+
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--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,134 @@
+
+
+
+
+ Folle Tempête
+ 23 juin, 1995
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1995
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Folle Tempête
+
+
+ As-tu vu la houle! As-tu vu les vents!
+ La tempête s'est levée; As-tu vu l'ouragan?
+ J'ai vu venir le temps, j'ai connu la tempête
+ Sans même tremper mes flans, et pourtant...
+
+
+ Oui, ma chère mer, je te connais;
+ Je t'ai aimée dans l'instant
+ Où j'ai vu tous ces brigands
+ Renversés. Tous tes amants se noyaient.
+
+
+ Chère mer... Fou que j'étais!
+ Déjà je pensais qu'ayant vu tes victoires,
+ Qu'ayant connu ta colère, plus rien
+ N'aurait pu me surprendre de toi.
+
+
+ Et pourtant, ce jour-là, où je trempais mes pieds,
+ Ce jour où j'ai vu ta houle, où j'ai vu tes vents,
+ Où j'ai vu tes vagues se lever, téméraire,
+ Je me suis dressé devant, fièrement.
+
+
+ Je fus le récif de tes chevaux blancs,
+ J'ai accueilli ta houle comme maîtresse enhivrante
+ Et mes cheveux défièrent tes vents... Traître océan,
+ J'avais trop confiance dans mon sol croûlant.
+
+
+ Tu m'as pris par les chevilles, me tirant
+ Hors de mes monts si fiers, ma secrète amante
+ Toi qui as visité toutes les entrailles de mes terres
+ Je me rappelai soudain : tu en es la mère et l'artisan.
+
+
+ L'effroi me prit; moi qui te connaissais tant
+ Qu'était-ce cette force que tu cachais à ton amant?
+ Tu me tirais vers tes entrailles, impuissant
+ J'allais les connaître au péril de mon sang.
+
+
+ Mais qu'avais-je à perdre, demandai-je, désespérant
+ De toutes ces croyances en ces terres agonisantes
+ En ce sol que je croyais ferme, et maintenant,
+ Tu allais me révéler tes secrets en me tuant.
+
+
+ À bout de souffle, je visitai tes trésors;
+ Endormi, je flottai entre tes bras;
+ Près de la mort, je rencontrai tes vieux amants;
+ Amoureusement, j'accueilli mon sort doucement.
+
+
+ Mais la mort n'était pas pour moi;
+ Elle était pour ceux qui refusaient les changements,
+ Qui voulaient que l'eau soit air pour qu'ils respirent,
+ Qui voulaient que la sable soit pierre pour qu'ils marchent.
+
+
+ Mais à moi qui avais retenu mon souffle,
+ À moi qui t'avais confié mes transports,
+ Voilà que tu me donnes l'air dont j'ai besoin
+ Et, me projetant sur tes berges, le sol qui m'est soutient.
+
+
+ Ô mer! comme je t'aime, comme tu m'effraies!
+ Mais de pauvre homme isolé sur son île
+ Tu as fait ( était-ce bien là ton désir? )
+ Un être sans peur dont la soif n'a plus de fin.
+
+
+
+ Folle Tempête (note de l'auteur)
+
+ Eh oui! encore un autre et certainement pas le dernier. Un
+ cri d'amour lancé à la vie, au bonheur de vivre et d'être
+ libre!
+
+ Un poème pour répondre à l'Absurde et l'Hypocrisie qui nous
+ entourent. Absurdité des événements, hypocrisie de ceux qui
+ tentent de les expliquer, nourrissant la peur de l'inconnu dans
+ l'intention de vous vendre leurs armures lourdes et
+ encombrantes.
+
+ La Vie a tant à offrir. Laissez-moi vivre ma vie et si je
+ dois mourir, laissez-moi mourir vivant!
+
+
+
+
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--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,72 @@
+
+
+
+
+ Dans un Valentin non-envoyé
+ 11 février 1993
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1993
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Dans un Valentin non-envoyé
+
+ [...] il existe certaines personnes assez spéciales et tu
+ en fais partie.
+
+ Ces personnes, on apprécie leur compagnie et j'apprécie
+ la tienne aussi.
+
+ Mais ces personnes ne font souvent que passer
+
+ et c'est, hélas, ton cas aussi...
+
+
+
+ Dans un Valentin non-envoyé (note de l'auteur)
+
+ Oui, il y a vraiment une carte de Saint-Valentin sur
+ laquelle j'avais écrit ces mots. La Saint-Valentin a toujours
+ été pour moi une occasion de plus pour envoyer un petit mot
+ gentil, un sourire ou une autre fleur de papier aux personnes
+ qui nous sont chères ou qui nous ont fait encore mieux apprécier
+ la vie par leur façon d'être.
+
+ J'avais commencé ce Valentin en pensant à ceux et surtout à
+ celles qui avaient disparus ou qui étaient partis loin de mes
+ yeux, tout en restant très proche de mon coeur. Il y avait bien
+ quelqu'un en particulier à qui je pensais mais celle-ci le sait
+ déjà. Je devrais peut-être dédier ce poème "À tous ceux qui
+ attendent...", qu'en dites-vous?
+
+
+
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--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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@@ -0,0 +1,79 @@
+
+
+
+
+ Une voix
+ 15 janvier, 1994
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1994
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ Une voix
+
+
+ Et je crie, tout azimut confondu
+ Depuis toujours, l'écho qui résonne
+ Me dicte mes mots que je répète sans cesse
+ Toujours pareils, pareil au même.
+
+
+ Quand est-ce m'enverra-t-il l'écho d'une autre voix?
+ Quand est-ce me dira-t-il qu'elle entendit ma voix?
+ Une fois, je me suis tu pour mieux écouter :
+ Encore l'écho m'a renvoyé mon silence opprimé.
+
+
+ Suis-je seul dans ces montagnes désertes?
+ Pourquoi ne dis-tu rien lorsque je t'appelle?
+ Est-ce mes cris, est-ce la gêne qui t'embêtent?
+ Qui te font fuir ma passion rebelle?
+
+
+ Et dans ce silence, enfin, tu réponds :
+ "Tais-toi, tu poses trop de questions..."
+
+
+
+
+ Une voix (note de l'auteur)
+
+ Une voix. Une simple voix, un simple conseil capable de
+ calmer ma soif de raisons, d'explications. Une simple voix, un
+ simple conseil capable d'alléger le fardeau de
+ l'absurdité de la Vie, telle qu'elle nous
+ semble parfois.
+
+ Une simple voix. C'est tout ce qu'il fallait.
+
+
+
diff -r 000000000000 -r a1ca775e51e0 wolf.xml
--- /dev/null Thu Jan 01 00:00:00 1970 +0000
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+
+
+
+
+ The Wolf
+ 3 septembre, 1991
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+ 1991
+
+ Fabien
+ Niñoles
+ fabien@tzone.org
+
+
+
+
+
+ The Wolf
+
+ In the sky, the moon is bright
+ - Mirror of the sun lasting the dark night -
+ And covers the snow with its silver light.
+
+
+ Onto the ground, the grey hunter,
+ King of forest, prince of winter
+ Climbs the hill like a lone raider
+
+
+ At the summit, a starry night
+ Lightly light by the blue moonlight
+ Why he howls? He has his solitude to fight.
+
+
+
+ The Wolf (note de l'auteur)
+
+
+ Selon Jamie Sams et David Carson, dans leur
+ "tarot" Les Cartes-Médecine, plusieurs
+ animaux nous accompagnent tout au long de notre vie. Je pense
+ en avoir trouvé trois des miens qui m'accompagnent et que
+ j'interprète à ma façon, soit le Corbeau, le Loup et le Serpent
+ de Mer (ou Dragon, si vous préférez).
+
+ Le Loup est probablement le seul modèle, le seul être que j'ai
+ admiré de mon enfance. Avec mes parents, il fut un exemple et
+ un guide pour moi. Je ne parle guère ici du Grand Méchant Loup
+ des contes de Perrault et encore moins de son bon loup plus
+ moderne qui ressemble beaucoup plus à un brave chien de berger
+ qu'à un animal sauvage. Non, je parle de ce Loup qui vit dans
+ les steppes de notre grand pays. Ce Loup solitaire qui hurle
+ à la lune en quête d'on ne sait quel mystère - le
+ connaît-il lui-même ? - et d'une compagne à qui il sera fidèle à
+ jamais et avec laquelle ils feront leur chemin.
+
+ Le Loup n'est pas l'animal auquel on m'associe le plus
+ volontier. Il est pourtant mon compagnon le plus fidèle, mais
+ préfère de beaucoup la solitude à la société, la morsure à la
+ caresse. Comprenez qu'il restera sauvage et que rien, au grand
+ jamais, ne lui ôtera son bien le plus précieux, sa
+ Liberté.
+
+
+