Le Bill C60 est vraiment une véritable petite trappe pour les auteurs. Ce qu'il protège vraiment, ce n'est pas le droit des auteurs, mais celui d'une industrie, d'un plan d'affaires condamné à l'avance car ne répondant nullement au besoin des consommateurs mais bien des industriels et de leurs actionnaires (qui n'ont que faire de la facon dont l'argent est fait et qui quitteraient le bateau dès que ce dernier montrera des signes évidents qu'il ne tient pas la flotte).
Le modèle de l'industrie est vieillissant et boîteux. Il était nécessaire à une époque où il coûtait une fortune pour publier un ouvrage. Mais aujourd'hui, ce n'est plus le cas. L'industrie s'arrange donc pour créer des outils légaux afin de maintenir leurs coûts élévés auprès des consommateurs, tout en justifiant la part gargantuesque qu'ils prennent aux auteurs. Il est temps que les auteurs se prennent en main et se mettent à publier par eux-mêmes. La technologie est à leur portée, mais pour combien de temps encore? Les technologies de gestions des droits d'auteurs coûtent fort chères à mettre en place et rendent l'auteur dépendant d'une toute nouvelle couche d'industriels qui ne fait que les éloigner encore plus de leur public, j'ai nommé les licenseurs. Ce n'est encore qu'une nouvelle facon pour cette industrie moribonde de prendre encore plus d'argent sur les subventions sensées encourager nos artistes.