Apprends-moi

Apprends-moi à aimer une femme le matin
Je suis jeune et naïf, ma curiosité est mon amour
Sacrifice offert au soleil couchant
Sur l'autel de marbre de ta beauté

Apprends-moi à veiller une femme le matin
Mes genoux meurtris ne ressentent plus rien
Ma prière languissante a couvert mes yeux
La chair sous mes ongles a lié mes mains

Apprends-moi à embrasser une femme le matin
La nuit a frissonné et s'est enfuie
Elle a tiré pour elle ses draps de satin
Dénudant le jour aux yeux rougis

Apprends-moi à pleurer une femme le matin

13 novembre 2001

© Fabien Niñoles 2001
Notes de l'auteur.