… Mais j'ai peur de plonger, peur de me blesser, peur de me noyer.
Je ne saute plus que pieds devant, sans atteindre les profondeurs où vivent les belles amours.
Je saute, je saute, j'ai peur, j'arrête et je ne plonge pas. Je veux plonger, m'élancer et finalement atteindre ces profondeurs amoureuses et leurs jardin de coraux.
Mais j'ai peur, et toi, tu n'en peux plus de m'attendre là en-bas, à la surface de cet autre monde.
"S'il-te-plaît, attends-moi encore. Laisse-moi me pencher sur toi, tout doucement. Laisse-moi tranquillement perdre mon équilibre pour me plonger dans mes sentiments."
C'est alors, sans que ni l'un ni l'autre ne s'en aperçoive, que je me serais mis à plonger dans ta mer, tête première, à tes cotés pour me noyer près de toi, ma sirène…
4 juillet, 1992