Tu étais aveugle.
Tu ne voyais qu'un monde gris devant toi,
Du but de ton nez, tu ne savais voir au-delà;
Tu étais aveugle.
Pour toi, l'été était brûlant,
L'hiver était glacé,
L'automne était mourant
Et le printemps mouillé.
Pour toi, l'enfant poussait des cris stridents
La corde gémissait, pendue dans le vent,
Le chien aboyait, courant lourdement,
Courant après l'enfant poussant des cris stridents.
Alors un cri aveugle tu as hurlé
Et un cœur secourable est venu te trouver
Qui, au fond de tes yeux, a vu une porte fermée
Et avec toi en a cherché la clé.
Il t'a montré les doux parfums de l'été
Ainsi que les reflets de l'hiver argenté.
Il t'a montré les feux de l'automne ardent
Ainsi que les bourgeons du printemps renaissant.
Il t'a montré l'émerveillement de l'enfant
Jouant dans le vent le jeu du cerf-volant
Avec pour compagnon un gros chien gambadant,
Ange gardien amusé de l'enfant innocent.
À ce moment, dans ta noirceur, une lumière est née
Tu as su alors que la clé était trouvée
Puis une fois la serrure déverrouillée
Tu as ouvert les yeux, tu as vu que tu ne
pourrais pas les fermer.