Une serrure au fond des yeux (note de l'auteur)

Le dernier vers n'est pas de moi mais de Philippe Haeck. L'interprétation que j'en fais dans le poème est naïve; peut-être est-ce dû à mon jeune âge, à la jeunesse de ma plume et de mon expérience mais, quoiqu'il en soit, ce petit à aujourd'hui encore plus d'importance. Ce qu'il commande est plus qu'un devoir, c'est ma façon d'être, ce que je suis. Cette exigence que j'aie avec moi-même, de ne jamais fermer les yeux, de les garder grand ouvert et de toujours, toujours chercher à voir mieux et davantage, ont marqué mes goûts, ma nature, ma personnalité. Et encore aujourd'hui, je m'étonne de ce que la vie arrive encore à me cacher; n'ayant pas cette disciple, cet envie irrésistible de voir et découvrir, le bon et le mauvais, le moins bon et le moins mauvais, j'aurais tant et tant râté.


© Fabien Niñoles 1990
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