« Tu seras belle comme un ange
Tes ailes se déploieront
Et chatouilleront mon regard
De leurs reflets roses »

L'air s'emplit du doux parfum
Froid et cristallin de l'hiver;
Déjà je sens la neige qui grince
Et craque sous mes pas flânants.

La forêt dort, son ronflement m'apaise
Et grise mon cœur d'un air de fête
Doux et tranquille, remplit d'espoirs
De toute sortes, d'un printemps nouveau.

Ton cœur triche, chatouille mes sens.
Éclate mon fou rire comme une douce pluie
Qui se glace, cristaux de bonheur
Qui tombent sur tes joues, sur tes lèvres,

Ô, rouges d'amour! Le plaisir est chaud,
Mes sens en éveil et mon cœur ouvert;
Troublante nuit éclipsée par le jour
Que je vois naître dans tes yeux.

Comme tes mains me frôlent! Un frisson
Se glisse entre nous, sous nos draps de caresses.
Il nous unit d'un long soupir
Gelé un instant dans l'éternité.

Comme la vie me frôle! Son frisson
Soudainement m'envahit. Soubresauts qui m'emportent
Aux Portes du Paradis qui s'ouvrent à moi…
Un nuage passe, silencieux…

Cette nuit, le Ciel s'est ouvert pour moi,
Cette nuit d'hiver parsemée d'étoiles;
Dans le ciel, sur la terre, dans le lit de l'Univers,
Tombent de blanches étoiles lumineuses.

Il n'y en a nulles semblables, elles sont toutes uniques
Mais parmis ces myriades venues des cieux
Aucune ne m'est aussi magnifique
Que celles qui fondent dans tes yeux.

Te l'ai-je dit? Tu es ma reine
Brillamment couronnée de feu
Et de milliers de froids diamants
Miroitants comme tes yeux.

Et sous le soleil couchant
Sur la plaine givrée
S'élève une lune de miel :
Ton sourire, mon aimée.

12 décembre, 1996

© Fabien Niñoles 1996
Notes de l'auteur.